Empirisme et dynamique classique dans la théorie du champ électromagnétique de J. Clerk Maxwell
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In order to build the second great synthesis of classical physics around 1865, Maxwell borrowed Ampere's interaction pattern, the hypothesis of currents in magnets and the solenoidal equation. In Faraday he found extensive empirical contents concerning dielectrics and induction, as well as the idea of the field associated to an action by degrees. The extension and formalization of these concepts is firstly carried out using mechanical models as supports then by introducing the displacement current. Lacking precise knowledge of dielectrics, this hypothesis was intended to enable light to be expressed as an electromagnetic wave. Recourse to the Lagrange’s dynamics stabilizes the intuitions. The electromagnetic interpretation of the interaction between two circuits enables mechanical effects to be deduced from electromagnetic effects. Maxwell’s epistemology shows traces of this path which arrives at a new theoretical term, i. E. The field associated with a system of equations. This theoretical term leaves off where Einstein’s research starts.
Abstract FR:
Pour réaliser vers 1865 la seconde grande synthèse de la physique classique, Maxwell a emprunté à Ampère le schéma d'interaction entre circuits, l'hypothèse des courants dans les aimants et l’équation solénoïdale. Chez Faraday, il trouve un contenu empirique étendu relatif aux diélectriques et à l'induction, ainsi que l'idée du champ associé à une action de proche en proche. L'extension et la formalisation de ces notions s’effectue d'abord selon le support de modèles mécaniques, puis par l'introduction du courant de déplacements, hypothèse destinée, en l'absence d'une connaissance précise des diélectriques, à permettre l'expression de la lumière comme onde électromagnétique. Le recours à la dynamique de Lagrange assure la stabilisation des intuitions. L'interprétation électrocinétique de l'expression langrangienne de l'interaction entre deux circuits permet de déduire les effets mécaniques des effets électromagnétiques. L'épistémologie de Maxwell porte trace de ce parcours, dont l'aboutissement, un nouveau terme théorique, le champ, associe à un système d'équations, se situé au point de départ de l'entreprise d’Einstein.