Imagination, simulation et esthétique du film
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
My purpose is to investigate a simulationist theory of experience of film. The characterization of imagination is defined with respect to contemporary theoretical debates about the mind –theory theory versus simulation theory. I will essentially concerned with providing a view of imagination which would be liable to capture one of the major concerns in cognitive science –the naturalization of the mind. It turns out that “imagination-as-simulation” is not merely confined to propositional attitude but frames perception also. The main reason is tied to the ontological commitment of the simulationists in the nature of depiction: I don’t directly perceive a depictive content. To this “paradox”, three proposals about a reliable solution are promoted: Illusion theory, Transparency theory and Resemblance theory. The focus of the third part is to try to give a better sense of the issues on which these approaches are to be located and stage their respective epistemological domains in order to clarify what it could be a simulation theory of mental imaginary according to which visual response to motion pictures is a set of mental images. In fourth part, I provide an analysis of the so-called ‘paradox of horror”, where simulation of emotions might be of significant aesthetic interest.
Abstract FR:
Notre analyse du film s’inscrit essentiellement dans l’optique contemporaine d’une réflexion sur les enjeux et les conditions de la naturalisation de l’esthétique. Cela signifie, d’une part que notre expérience du film repose en grande partie sur la compréhension ordinaire de l’esprit –la « psychologie populaire »- et non sur la maîtrise de conventions et d’autre part qu’elle renvoie à des phénomènes réels du psychisme. L’imagination est entendue comme une espèce de la simulation mentale « off-line », et analysée à la lumière d’une réflexion sur la nature et la genèse de ce que la philosophie de l’esprit contemporaine a appelé « les théories de l’interprétation de l’esprit » –théorie de la simulation versus théorie de la théorie. La troisième partie s’attache à définir la spécificité de l’expérience du film par rapport aux autres types d’expérience esthétique, autour de trois théories de la dépiction –théorie de la ressemblance, théorie de la transparence et théorie de l’illusion perceptuelle et à clarifier l’intérêt que pourrait représenter une analyse sur l’imagerie mentale pour l’analyse de la perception du film. La quatrième partie développe une réflexion sur l’émotion esthétique par le biais du débat dit du «paradoxe de l’horreur ».