Corps et vérité chez Michel Foucault
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Cette thèse vise à considérer Foucault plutôt comme un penseur du corps qu'un penseur du pouvoir. On débat la relation. Entre la corporalité et la subjectivité chez Foucault. Chez Foucault l'assujettissement s'accomplit à travers les techniques du pouvoir qui disciplinent et corrigent les corps. Le sujet obéissant, l'individu assujetti à des ordres se trouvent d'abord entièrement enveloppés dans le corps. Le sujet assume avant tout ces relations de pouvoir, comme des étants corporels. La subordination de l'âme suppose d'emblée celle du corps. N faut nous enquérir après à la nature exacte de ce rapport spécifique entre l'âme et le corps. Foucault critique l'approche phénoménologique qui se constitue sur le principe d'intentionnalité entre la perception et les choses, en prouvant qu'il est impossible de considérer les choses en soi. De même qu'il est problématique d'accepter le sujet et la conscience comme "donation", il est aussi problématique de considérer le corps et la perception comme "donation". Afin d'établir cette théorie, Foucault analyse les relations de pouvoir comme la médecine, la sexualité et le savoir sans lesquelles on ne pourrait imaginer ni l'humanité ni la philosophie. La proposition de Foucault de devenir un sujet en renversant la balance du pouvoir ne peut se concevoir philosophiquement sans une ontologie car la résistance du corps ne peut s'expliquer que par une interprétation de l'être du corps. L'expérience du souci de soi a des ressources riches de la possibilité de s'acheminer vers l'être du corps propre.