La huitième symphonie de Gustav Mahler (1906-1910) : de l'hymne à l'Univers au rituel pour les masses
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The Symphony of the Thousand was composed for a massive audience in 1906. Its première took place in a festive context, in front of more than 3400 people in september 1910 in Munich. It aroused one of the most intense flood of enthousiasm of the concerts history. This work progressively examines how the Eighth has been modeled to achieve its ends, how, in an original morphology, it unifies such atypical texts as the IXth century hymn, Veni, creator spiritus and the last scene of Goethe's Second Faust. It shows how the new musical rhetoric generates new representation phenomenons. The foundations of the compositionnal process, inspired by the genetic morphologism and its authorship in German romantic Naturphilosophie are highlighted. It's to set progressively back the work in its background and to rediscover its implications. The Eighth progressively appears as an utopia against an Austrian sociopolitical crisis background, a dialectic of the real, of the perceived, of the imaginary
Abstract FR:
La Symphonie des mille fut écrite en 1906 pour un vaste auditoire. Sa première représentation, devant plus de 3400 personnes, intervint dans un contexte festif en septembre 1910 à Munich. Elle suscita l'un des plus grands déferlements d'enthousiasme de l'histoire des concerts. Ce travail a pour objectif de mettre en évidence la manière dont cet objet atypique a été modelé pour parvenir à ses fins, comment il unit deux textes aussi disparates que possible : l'hymne du IXe siècle, Veni, creator spiritus et la dernière scène du Second Faust de Goethe. Il examine comment la nouvelle rhétorique musicale inaugure des phénomènes de représentations inédits. Les fondements du principe de composition mahlérien, inspirés par le morphologisme génétique et la Naturphilosophie romantique allemande, sont mis en évidence. Il s'agit enfin de réinsérer l'œuvre dans son contexte. Elle se révèle une utopie sur fond de crise socio-politique autrichienne, une dialectique du réel, du perçu et de l'imaginaire