thesis

La reception des operas de verdi en france entre 1845 et 1867, a travers une analyse de la presse

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Les mecanismes de la reception en general sont bien connus : tout changement se traduit par une flambee de conservatisme avant de conduire, eventuellement, a la consecration. Au xixe siecle, tout compositeur etranger entrant en scene parisienne est ainsi confronte au dilemme suivant : innover sans trop s'ecarter de la tradition, soit flatter le gout sans le desorienter. Par ailleurs, tout "nouveau" en provenance d'italie, aussi adule soit-il chez lui, ne peut pretendre a la "naturalisation" que si, en marge des ouvrages "importes" tels quels, il offre un grand-opera bien dans le gout cosmopolite de l'epoque, c'est-a-dire s'il fait la preuve d'un triple genie au regard des "caracteristiques nationales" : melodique (italienne), harmonique (allemande) et scenique (francaise). En 1845, les dilettantes s'interrogent : certes verdi est un compositeur dramatique, ce qui a priori est un avantage. . . Mais ne trahit-il pas rossini en allant trop loin sous le rapport scenique ? ne s'apercoit-il pas que tant de furie orchestrale, de rafales de cuivres et d'unissons delitent la melodie, cette raison d'etre meme de l'opera italien ? quant aux meyerbeeristes, ils ont beau jeu de rencherir sur cette position en arguant de la superfidalite du style du compositeur, caracteristique de l'ecole" italienne, qu'il s'agisse des livrets ou de la musique. C'est seulement en 1854 que les opposants a verdi vont rendre les armes : dans il trovatore, estiment-ils, le compositeur a su epurer son orchestration pour rendre au "chant" ce premier rang qui lui est du. Certains critiques parient deja de la "naturalisation" dont ii trovatore est le detonateur, et les vepres siciliennes le parachevement "officiel". Car verdi, tout en oeuvrant dans le respect des conventions, a demontre les memes qualites d'un ouvrage a l'autre. Son cosmopolitisme ne se borne pas au champ du grand-opera, mais transcende les clivages pour imposer une expression dont les critiques vont bientot relever (dans les autres volets de la "trilogie") le caractere unique de "vie" et de "verite scenique". L'entree en scene de wagner vient rompre cet equilibre : a partir de 1861, on s'inquiete que verdi puisse se renier pour suivre la voie encore tres contestee de l'allemand. Une fois encore, on redoute que la melodie doive succomber non plus a l'effet scenique, mais a l'harmonie. Le malentendu ne va faire que croitre, amplifie