thesis

Une Phénoménologie de la mémoire chez Edmund Husserl et Friedrich Nietzsche

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Caen

Disciplines:

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Abstract FR:

Qu'est-ce que la mémoire ? La phénoménologie décèle l'essence précise de cette « fonction humaine du cerveau », puisqu'elle vise le rapport de la conscience avec le réel et analyse nos représentations en elles-mêmes. Le fait d'étudier le rapport de la conscience à ce qu'elle détient, permet de bien comprendre ce regard possible de la conscience sur elle-même. Dans les Leçons sur le temps, Husserl dresse une vision élaborée de la mémoire, en faisant l'étude du souvenir et révèle l'importance de son caractère linéaire, permettant l'identité du sujet. Si la mémoire est continue chez Husserl, chez Nietzsche au contraire, elle est qualifiée de « mémoire sélective » : elle trie les informations essentielles et oublie le reste, cela permettant au sujet d'innover et de créer. L'oubli serait un principe actif du psychisme, permettant l'émergence de la nouveauté. Ainsi, une mémoire sélective permettrait l'établissement d'une mémoire jeune et dynamique, en renouvellement permanent. Ces deux théories paraissaient être antinomiques, mais elles se sont révélées être finalement compatibles et même interdépendantes. Pour être une conscience intentionnelle, il faut bien que la mémoire soit plurielle, c'est-à-dire, qu'elle soit à la fois capable de mémoriser des éléments, et capable de les remodeler pour les mettre en lien avec les nouveaux éléments apparus. La mémoire se révèle être pleinement entremêlée à la conscience, et ne se définit en aucun cas comme étant une simple fonction du cerveau ; elle apparaît être autant sélective que remémorative, oublieuse pour se rappeler davantage, sous une même identité