La morale et la religion selon Hegel
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Paris 1Disciplines:
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La religion du jeune Hegel est liée à l'éducation rationnelle d'un peuple, tel que celui de la Grèce antique. Hegel distingue la religion objective des lumières, représentée par la religion chrétienne positive, et la religion subjective populaire grecque. Les idées de la raison kantienne s'imprègnent de la sensibilité naturelle des grecs, afin de purifier le christianisme des dogmes inséparés de l'oppression politique. Mais, pas plus le moralisme kantien que le sentiment de l'amour universel de jésus, ne font du christianisme une religion constitutive d'une société politique. À Iéna, Hegel murit son système de l'identité de l'identité et de la non-identité, conciliant la philosophie du sujet-objet objectif de Schelling et celle du sujet-objet subjectif de Fichte. Il critique ses contemporains et expose la moralité sociale ou la vie éthique d'un peuple dans sa culture juridico-économique et ses institutions politiques. Dans la phénoménologie de l'esprit, Hegel reconstruit la culture de l'humanité, tant du point de vue individuel que générique et historique. Chaque esprit d'un peuple détient une place dans l'histoire universelle. Hegel fait correspondre à chaque époque de l'histoire une figure déterminée de l'art et de la religion. Il y a une série progressive des représentations esthétiques de la religion. Son interprétation du dogme trinitaire exclut toute transcendance divine. L'infinité divine se finitise dans l'incarnation christique ; l'esprit humain de la communauté historique se réapproprie l'essence rationnelle, comme vérité d'un contenu divin. Echappant à l'esprit fini qui se représente. La dialectique de l'esprit consiste en la position de l'absolu et sa réflexion comme sujet et connaissance de soi-même. Grace à la reforme luthérienne, l'essence divine est rapprochée de l'homme, l'esprit ecclésiastique et le monde séculier et temporel se trouvent réconciliés.