Concept de la société civile et idée du socialisme
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis is amied at a two-fold goal: to define the nature of civil society and to proceed to a critical analysis of its relation to the objectives of emancipation. It focuses on a central question: to what extent does a redefinition of the civil society contribute to a reformulation of the socialist project ? This approach takes a distance from a economic conception, especially from Marx's, and concentrates on an invariant of the civil society's definition as an immanent and secular process of social self-formation. It organizes the argument around the themes of the corporation, cooperation and the association. It organizes too the confrontation between the authors and the experiences from the medieval «communes » to Gramsci, Arendt, Habermas, Gorz, while passing by Locke, Hegel, Marx, Heidegger and Carl Schmitt. The stake of such a position also concerns the definition of the modern public sphere, a departure from a liberation of the civil society as "private" sphere. In the third part, it is about the difficulty of defining democratic socialization by an ideology of work.
Abstract FR:
Cette thèse se propose une double tâche : exposer une conception de la nature de la « société civile » et procéder à une analyse de son rapport avec les objectifs démocratiques de l'émancipation. Elle débouche sur une question centrale : dans quelle mesure une redéfinition de la société civile contribue-t-elle à une reformulation du projet socialiste ? Cette démarche prend ses distances par rapport à une conception économiste (venue surtout de Marx) et débouche sur un invariant de la définition de la société civile : concevoir la "société" comme un procès d'auto-constitution, à la fois immanent et laïc. Elle conduit à organiser l'argumentation autour des thèmes de la corporation, de la coopération et de l'association. Elle conduit aussi à organiser la confrontation entre des auteurs et des expériences depuis les "communes" médiévales jusqu'à Gramsci, Arendt, Habermas, Gorz, en passant par Locke, Hegel, Marx, Heidegger et Carl Schmitt. L'enjeu d'une telle position concerne aussi la définition de la sphère publique moderne, issue d'une libération de la société civile comme sphère privée. Dans la troisième partie, il s'agit de faire état de la difficulté de définir une socialisation démocratique en restant aux présupposés d'une idéologie du travail.