Opera et "action musicale" dans la vera storia et un re in ascolto d'italo calvino et de luciano berio
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis about opera and "musical action" in la vera storia and un re in ascolto by italo calvino and luciano berio encomparses the last two lyrical works of this italian composer, who according to sergio segalini can't resign himself to the loss of a precious source of inspiration. Luciano berio has indeed achieved an experimental voyage before he conceived in la vera storia the idea of a "musical action", designation which is written on the frontispice page of un re in ascolto. The development and the position in history of a genre are the problems raised. The considerable participation of the librettist italo calvino has not been neglected. The collaboration of the writter and the composer as the tricky issue of the libretto follows a past which is already great. Luciano berio likes musics which, while transforming themselves, talk about the history of manhind and its musical apparatus, with its acoustics, social, intellectual, and expressive aspects. The " musical action " is one of these transformational route where, depending on dramatic virtualities, the fringe of contact between music and language shifts and modifies its level of perception and comprehension. It differs from opera insofar as the nar rative is not the only catalyst, the point on which all media of expression converge, any more. That is why, even is speeches on the different meanings of an opera are traditionally based on the close or loose connections between the text, the music and the stage, here are has to consider a constant mobility, free from the terrors of marrative technique, which questions the opera as a linear conventional genre bound to develop the narrative.
Abstract FR:
Ce travail apprehende les deux dernieres oeuvres lyriques du compositeur italien, luciano berio, qui selon sergio segalini ne parvient pas a faire le deuil d'une source d'inspiration cherie, l'opera. Le cheminement, la position dans l'histoire d'un genre, tels sont les problemes souleves. Luciano berio a en effet accompli un periple experimental avec passagio (1962-63) et opera (1960-70) avant de concevoir dans la vera storia (1977-82) l'idee d'une "action musicale", appelation reportee sur la page de frontispice de un re in ascolto (1981-84). Cette derniere oeuvre dans laquelle le compositeur projette son " oreille theatre " marque l'aboutissement d'une carriere de musicien en partie fondee sur la recherche d'une musique qui tout en se transformant parle de l'histoire de l'homme et de son appareil musical. En consequence, l'" action musicale " est un parcours transformationel ou suivant des virtualites dramatiques la frange de contact de la musique et du langage se deplace pour en modifier le niveau de perception et d'intellection. Elle se differencie de l'opera dans la mesure ou le recit n'y est plus le seul catalyseur, le point de convergence de tous les supports de manifestation. Aussi s'il est de tradition de parler des differents sens d'un opera en s'appuyant sur les rapports etroits ou eloignes du texte de la musique et de la scene, il faut envisager ici une mobilite constante degagee des terrorismes narratologiques qui remet en cause l'opera comme genre lineaire conventionnel condamne a developper le recit. A ce titre, ce travail s'interesse a la collaboration avec l'ecrivain italo calvino et considere la question epineuse du livret, terme devenu impropre pour luciano berio. Le texte subit des decoupes, des associations-montages, voire devient un pur materiel sonore au gre des situations sceniques et musicales. Cette breve presentation se conforme au discours de luciano berio mais ne saurait en aucun cas rendre compte d'une analyse rigoureusement suivie et non restrictive , soit notre entree personnelle dans les differents chemins perceptifs. En exteriorisant notre acte d'ecoute c'est aussi l'acces a la lecture des oeuvres que nous pensons avoir facilite.