La musique française à Londres sous le règne de la reine Victoria 1ère
Institution:
Rennes 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Musical life in London in the reign of queen Victoria was important. Attracted by the sovereign's presence, the splendours of the season and financial advantages, many artists gave public performances in the great number of the west end theatres. During the start of her reign there were a lot of Italian singers amongst them because Italian opera - or at least opera sung in Italian - was fashionable. Instrumental music was mostly German and oratorio was very well appreciated in England. In this musical background, not very encouraged by the establishment which carried on traditions in a society governed by conservative principles, French music had quite a modest place. At Covent Garden, the royal Italian opera, French works by Meyerbeer - and the other composers - were subjected to translation with the drawbacks involved, mainly the danger of modifications. Towards the end of Queen Victoria’s reign there was a decrease in Italianism due to a political and social evolution, which made it possible to introduce changes in the repertoires. These gradual changes were all the easier to carry out as many members of the musical establishment, who now came from Germany and no longer from Italy, were in favour of new ideas. Furthermore, a musical revival took place in France and more French artists and composers appeared in London. They furthered the development of French music and were its best representatives as far as opera, instrumental and choral music are concerned. From now on it was not uncommon to hear a concerto by Saint-Saens, a melody by Massenet, a symphony by Berlioz, Bizet's Carmen and especially Gounod's Faust, running at Covent Garden each season since 1863, when it was created in London. It is also thanks to Gounod's oratorios that he won a particular place in the audience's heart. . . And Victoria's
Abstract FR:
La vie musicale à Londres sous le règne de Victoria est intense. Attires par la présence de la souveraine, les fastes de la saison et des avantages financiers, beaucoup d'artistes se produisent dans les nombreuses salles de spectacle du West End. Parmi eux figurent quantité de chanteurs et cantatrices italiens au début de l'ère victorienne car, en matière lyrique, la mode est à l'opéra italien ou, du moins, chanté en italien. La musique instrumentale est surtout allemande et l'oratorio est très apprécié dans la vie musicale anglaise. Dans ce paysage musical, peu encouragée par un establishment qui perpétue des traditions dans une société régie par des principes conservateurs, la musique française tient une place plutôt modeste. A Covent Garden, le Royal Italian Opera, les oeuvres françaises de Meyerbeer - et des autres compositeurs - subissent l'épreuve de la traduction avec les inconvénients que cela comporte, et notamment le danger de certaines modifications. Vers la fin du règne de Victoria, l'italianisme régresse en raison d'une évolution sociale et politique, ce qui permet l'introduction de nouveautés dans les répertoires. Ces changements sont d'autant plus faciles à réaliser que bien des membres de la classe dirigeante, désormais souvent d'origine allemande et non plus italienne, sont favorables aux idées nouvelles. En outre, un renouveau musical a lieu en France et de plus en plus d'artistes et compositeurs français se produisent à Londres. Ils favorisent la pénétration de la musique française, sont ses meilleurs ambassadeurs au niveau lyrique, instrumental ou choral. Bientôt, il n'est pas rare d'entendre un concerto de Saint-Saens, une mélodie de Massenet, une symphonie de Berlioz, Carmen de Bizet et surtout Faust, de Gounod, a l'affiche a Covent Garden chaque saison depuis 1863, date de sa création londonienne. C'est aussi grâce à ses oratorios que le maître acquiert une place de choix dans le coeur du public. . . Et de la reine Victoria elle-même