Le Roi Arthus d'Ernest Chausson ou la quête de l'Idéal
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
With King Arthus, Ernest Chausson ploughed a furrow through the forest of celtic imagination by participating in the quest for artists who draw their creative activity from dreams. Legend is in essence a coded language which reveals the mysteries of the world, and at the time of Symbolism it became a palimpsest in which everyone added their own message. What would he use in the « Breton material » and how would he help to keep it alive ? This noble mind had to suffer all its life in order to follow its vocation ; as a young man he confided : « Ten years and so little to show for it. Will I have another ten years to live ? Thus I feel frightened, not of death itself, but of dying before finishing my task, without having done what I was destined to do. » His lyrical drama was first performed four years after his death at the Théâtre Royal de la Monnaie, on november 30th 1903, in Brussels. Its long gestation was to reveal ― more than any other work ― his deep nature, the images that were dear to his poetic sensitivity and his musical ideals. The initiatory path of the celtic King, a veritable cry of the soul, seems to reveal the internal struggles of this poet-musician. Could this emblematic figure, called on to rescue a disenchanted world, be the bearer of his spiritual testament ?
Abstract FR:
Avec Le Roi Arthus, Ernest Chausson creusa un sillon dans la forêt de l’imaginaire celtique en participant à la quête des artistes qui puisaient dans le rêve leur activité créatrice. La légende est par essence un langage codé qui dévoile les mystères du monde et, à l’époque du Symbolisme, elle devint un palimpseste où chacun greffa son propre message. Qu’allait-il retenir de la « matière de Bretagne » et quel soutien devait-il apporter à sa pérennité ? Ce noble esprit dut souffrir toute son existence pour servir sa voie ; jeune, il confiait : « Dix ans et si peu d’œuvres. Ai-je encore dix ans à vivre ? Alors, j’ai un moment de peur, non de la mort, mais de finir sans avoir fini ma tâche, sans avoir fait ce que je suis appelé à faire. » Son drame lyrique fut créé quatre ans après sa disparition au Théâtre Royal de la Monnaie, le 30 novembre 1903, à Bruxelles. Sa longue gestation devait dévoiler — plus que toute autre œuvre — sa nature profonde, les images chères à sa sensibilité poétique et son idéal musical. Le parcours initiatique du Roi celte, véritable cri de l’âme, semble trahir les luttes que le poète-musicien livre avec lui-même. Cette figure emblématique, appelée au secours d’un monde désenchanté, serait-elle porteuse de son testament spirituel ?