La cithare chinoise qin : texte, image, musique
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The Chinese zither qin is an instrument of many paradoxes: The manufacture of the instrument is not complicated but sonorities are numerous and modes are complex: after a presentation of the instrument itself, we focus in depth on the terminology of Chinese musical modes. The musical notation is not complicated but the play is subtle: we translate and compare fingerings from three Chinese manuals, including a translation of the pictorial and poetical metaphors. Melodies are not complicated but transcriptions are hard to achieve: a proposal of transcription from original tablatures is made with the point of view of the tension between musicologist and performer. Beyond the theoretical and practical technical aspects which reveal a richness unknowned by an ordinary public, a connoisseur of qin zither is often also poet and calligraph, that is the reason why, despites some tracks in the Babylonian and Greek civilizations during the Antiquity, this instrument has remain specifically a Chinese one.
Abstract FR:
La cithare chinoise qin est un paradoxe à plusieurs facettes : Simplicité de facture mais richesse de timbres et complexité de modes : la présentation de l'instrument est suivie d'un étude approfondie des modes musicaux chinois, et de leur organisation en système à connotation cosmologique. Simplicité de notation musicale mais complexité du jeu : les doigtés de trois traités chinois d'époques différentes sont traduits et comparés, avec une traduction inédite en français des 33 métaphores poétiques et picturales à l'appui du geste. Simplicité des mélodies mais difficultés de transcriptions : un modèle de transcription musicale sur portée en conservant l'écriture en tablature des sources anciennes est proposé dans une problématique musicologue versus interprète. Au delà des aspects techniques théoriques et pratiques dévoilant une richesse méconnue du public ordinaire, le connaisseur de la cithare qin est souvent aussi poète et calligraphe, ce qui explique en partie pourquoi, malgré une trace du qin dans les civilisations babylonienne et grecque de l'antiquité, cet instrument est resté spécifiquement chinois.