La mort comme fondement de la morale
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Abstract EN:
Most philosophical theories that deal with the foundation of morals are based on data essentially constructed , that is to say educational , if one considess education as the principle of rational constructionality that includes affectivity as well. This thesis offers a way : a foundation of morals that lies on the non-educational aspect of the phenomenon of death , with death as a raw natural datum , radically immediate and therefore unconstructed. The paradox lies on the fact that morals whose essence would be strictly educational , would then be founded on death , death being a strictly natural datum. The truth is that , contrary to a dualist tradition that opposes them , nature actually exists within education in accordance with a real status that breaks with transcendentalism in which , under the aegis of a presumed subject , education as evidence of man's essence , claimed supremacy over nature. This thesis rather admits the consubstantial inherence of nature ( represented here by 'raw' death ) and education ( the transcendental subject ). Death as the foundation of morals is the most striking evidence of this consubstantiality and it stands up to positivist logic of any kind that leads to the 'insane'. Thus , against analysis and dualism , this thesis opens into the most innate intimacy of the ethical issue.
Abstract FR:
La plupart des théories philosophiques sur le fondement de la morale s'établit sur des données essentiellement construites c' est-à-dire culturelles, si l'on considère la culture comme principe de la constructionalité rationnelle englobant aussi bien l'affectivité. Le présent travail propose une voie : un fondement de la morale reposant sur le ressort non-culturel du phénomène de la mort c'est-à-dire sur la mort comme donnée naturelle brute, radicalement immédiate en cela non-construite. Le paradoxe est que la morale dont l' essence serait proprement culturelle aurait alors comme fondement la mort, en tant que donnée proprement naturelle. C'est que contrairement à une tradition dualiste qui les oppose, la nature en vérité habite la culture et selon un statut réel qui rompt avec le transcendantalisme en lequel, sous l'égide d'un sujet présumé, la culture comme marqueur de l'essence de l'homme, s'arrogeait une suprématie vis-à-vis de la nature. Cette thèse admet plutôt l'inhérence consubstantielle de la nature (ici représentée par la mort « brute ») et de la culture (le sujet transcendantal). La mort comme fondement de la morale est le témoignage le plus saisissant de cette consubstantialité, résistant aux logiques positivistes qui aboutissent à « l'insensé ». Contre calcul et dualisme cette thèse ouvre donc à l'intimité la plus originaire de la question éthique.