Contre l'hégémonie des grands ou La petite histoire du devenir de la science de la morale dans le système de Jean-Jacques Rousseau
Institution:
Clermont-Ferrand 2Disciplines:
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Une étude de l'oeuvre de Rousseau qui joindrait aux écrits, la vie de l'auteur et aux uns et aux autres, une hypothèse sur leur protohistoire est-elle possible ? La méthode progressive-régressive sartrienne appliquée à l'oeuvre de Flaubert jointe à une étude de l'exégèse rousseauiste atteste qu'elle est non seulement possible mais qu'elle est impérativement requise. La critique rousseauiste a suffisamment pâti de son psychologisme, de son historicisme et de son défaut d'historicité pour s'imposer la tâche de substituer une étude omni englobante du philosophe et de sa philosophie à une approche partielle et partiale. Elle ne saurait y parvenir sans, au préalable, accepter le dialogue avec la critique contemporaine sur ses insuffisances dont les plus essentielles demeurent l'occultation de la notion de morale comme centre de la vie et de l'oeuvre de Rousseau et la présomption rationaliste à l'endroit de l'étude idiosyncrasique du philosophe. Si la science de la morale est un idéal hérité du droit naturel, Rousseau entend sa réforme sur les moeurs à partir d'un système fort différent de celui de son inspirateur : Jean Barbeyrac. Fallait-il pour autant refuser aux deux "Discours" le statut d'oeuvres hypothético-déductives et passer outre la sincérité de l'auteur de cette réforme ? Un humanisme impartial fort d'une méthodologie instruite des grande penseurs du XXe siècle ne saurait s'y résoudre