Les partitions graphiques dans le contexte de la création musiale tchèque et slovaque de la seconde moitié du vingtième siècle
Institution:
Paris 4Disciplines:
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Abstract FR:
Conformément aux exigences du « concept de l'indétermination » amenant une mutation profonde au niveau de la communication musicale (et donc de la notation), des compositeurs nord-américains - tels John Cage ou Earle Brown - donnent naissance, dès le début des années cinquante, à un genre artistique nouveau - la partition graphique. Exploitant les relations entre musique et arts plastiques, celle-ci relève de « l'art intermedia » - fondé sur le dialogue entre différents domaines artistiques-, sans toutefois pouvoir faire l'objet d'une catégorisation stricte, tant il est vrai que, d'une part, elle couvre un champ d'application d'une diversité extrême et que, d'autre part, chaque artiste - compositeur ou plasticien (de nombreux plasticiens se consacrant en effet à cette activité créatrice) – est libre de choisir une approche qui lui est propre. Subissant les conditions particulièrement défavorables d'un pays qui mène une politique culturelle reposant sur l'isolement vis-à-vis d'un « occident décadent » et sur la mise en avant d'une tendance officielle unique -le « réalisme socialiste » -, quelques artistes tchèques et slovaques parviennent néanmoins - plus ou moins clandestinement - à explorer aussi bien le domaine des nouveaux courants musicaux que celui de l'art intermedia. Cette thèse - dont le but est, précisément, de mettre en évidence l'apport de cette « face cachée » de l'art tchèque et slovaque au champ de la partition graphique depuis 1948 - s'attache tout d'abord à définir cet objet d'étude aux limites floues, puis à le situer dans le contexte spécifique de la création musicale au cours de cette période dans les pays considérés, pour finir sur une analyse de partitions graphiques d'artistes tchèques et slovaques dont la contribution au domaine étudié est particulièrement significative.