Logiques non-monotones et modes d'argumentation
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
L'intérêt des logiciens pour l'étude de l'argumentation s'est considérablement accru durant la dernière décennie. Inversement, l'intérêt des théoriciens de l'argumentation pour l'étude des systèmes formels a lui aussi beaucoup grandi. La naissance des logiques non-monotones et des théories de la révision à la fin des années 1980 a largement contribué à ce rapprochement entre les deux domaines d'étude. Modélisant une notion de nécessité contextuelle et révisable, ces formalismes fournissent un outil qui semble particulièrement bien convenir à l'analyse du discours argumentatif. Les programmes de recherches tendent à se répartir en trois catégories. Certains étudient des schémas d'argumentation spécifiques. D'autres s'intéressent à l'interface entre la sémantique et la pragmatique. D'autres enfin cherchent à élaborer une théorie générale de l'interaction entre arguments. L'un des objectifs de ce travail est de décrire, dans ses grandes lignes, les composantes de ces programmes, ainsi que leurs implications. Nous axons l'analyse sur les sémantiques de l'obligation conditionnelle, qui entretiennent une étroite affinité avec les sémantiques non-monotones. L'idée essentielle consiste ici à remplacer la relation d'accessibilité, que Kripke utilisait, par une relation de préférence. Nous tentons, pour l'essentiel, de donner un éclairage nouveau à certaines des difficultés auxquelles la théorie logique se heurte, lorsqu'elle cherche à rendre compte de ce que les théoriciens de la conversation ont coutume de nommer "l'échange réparateur". Un examen attentif révèle que la révision y joue une rôle, de même que la dimension du temps.