thesis

La question de l'éducation chez Saint Augustin

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Poitiers

Disciplines:

Abstract EN:

Education is to the soul what food and medicine are to the body. It is a benefit and a cure for spiritual and social well-being. For Augustine, if two types of men are to be distinguished, “the first lives according to man’s precepts, the second according to God's”, this is simply to highlight the paradox that man himself creates himself when desire, an essentially positive attribute, becomes greed by way of pride. This paradox is particularly marked when Augustine affirms the goodness of the nature of the devil “in as much as it is natural, it is therefore not evil: it is its wickedness which makes it bad. ” And the fact that man is in opposition to himself does not mean that education also is in opposition to itself since, man “is bad, he is not a teacher; if he is a teacher, he isn’t bad”, since “evil is not a subject to be taught” and “a discipline entails on the learning of worthwhile things”

Abstract FR:

L'éducation est à l'âme ce que les aliments et le médecin sont au corps. Elle est un bien et un remède à la santé spirituelle et sociale. Chez Augustin, s'il y a lieu de distinguer deux catégories d'hommes, « la première qui vit selon l’homme, la seconde qui vit selon Dieu» c'est simplement pour marquer le paradoxe que l’homme, lui-même, se crée lorsque le désir, un bien par essence, devient cupidité par orgueil. Ce paradoxe est d'autant marqué lorsque Augustin affirme la nature bonne du diable « dans la mesure où elle est nature, n'est donc pas un mal, c'est sa méchanceté qui la rend mauvaise. » Et le fait que l'homme s'oppose à lui-même ne signifie pas que l'éducation s'oppose aussi à elle-même puisque, si l'homme « est mauvais, il n'est pas enseignant ; s'il est enseignant, il n'est pas mauvais », que « le mal n'est pas objet d'enseignement» et que « une discipline n'apprend que de bonnes choses »