thesis

Éthique et finitude dans la pensée de Fichte

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Suffering eclipse from Kant's critique of practical reason on the one hand and from Hegel’s famous objections to Kant’s and Fichte’s moral vision of the world on the other hand, the latter's science of ethics", published in 1798, remains largely unappreciated and undervalued. By setting out a moral philosophy of the infinite duty, it constitutes the apex of the system of liberty and intersubjectivity that Fichte tried to demonstrate while he was teaching in jean. In this thesis, we mean to show, first, that his transcendental foundation of ethics deeply transforms - indeed revolutionizes - its Kantian foundation. As a matter of fact, it restores the relevance - that Kant had found he could set aside - of a fundamental principle of practical reason as a material principle and not only as a formal one. Hence, the moral criticism seems to be able to resist to resist Hegel’s objections to formalism and to a solution of continuity with concrete ethics, insofar as it precedes it. The, in order to possibly revive Fichte’s option beyond the historical debate, there is need to assess how that ethics of the infinite duty still remains an ethics of finitude, which for instance avoids, in particular, but not only, the Hegelian objection to a "bad infinite", both at the moment of its foundation, as mentioned above, and during its systematic progress.

Abstract FR:

A l'ombre imposante projetée d'un côté par la critique kantienne de la raison pratique, de l'autre côté par les célèbres objections hégéliennes à la "vision morale du monde" de Kant et de Fichte, le "système de l'éthique", publié par ce dernier en 1798, reste largement méconnu et négligé. Dessinant une morale du devoir-être à l'infini, il constitue le point culminant du système de la liberté et de l'intersubjectivité que Fichte s'est employé à produire durant toute la période où il enseignait à Iéna. Il s'agit essentiellement dans ce travail, de montrer d'abord que la fondation transcendantale fichtéenne de l'éthique reforme profondément - voire révolutionné - sa fondation kantienne. Elle rétablit en effet la pertinence, que Kant avait jugé devoir exclure, d'un principe fondamental de la raison pratique comme principe matériel, et non seulement forme. Le criticisme éthique semble s'en trouver mieux à même de résister a l'objection hégélienne, qu'ainsi il devance, du formalisme et d'une solution de continuité avec l'éthique concrète. Il faut ensuite évaluer, pour une éventuelle réactivation de l'option fichtéenne par-delà le débat historique, dans quelle mesure cette éthique du devoir-être à l'infini n'en reste pas moins une éthique de la finitude - échappant en particulier, mais pas seulement, à l'objection hégélienne d'un "mauvais infini" -, aussi bien dans le moment, déjà évoqué, de sa fondation transcendantale, que dans celui de son développement systématique.