thesis

La théorie leibnizienne de la vérité : origines scolastiques et prolongements métaphysiques

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

In order to explain Leibniz's theory of truth, the author chose to work according to a genealogical method. For each argument, even the most popular, the author tried to find the important moments of its creation, dating back to the texts of leibniz's youth. The genealogical method was also employed in an external way : the leibnizian fragments are confronted to older texts, the meaning of fundamental concepts is explained through the heritage of medieval and post-medieval scolastics. Throughout this approach, this work is the first ever devoted to leibniz logics in its integrality. It continuates what massimo mugnai already discovered about the logics of relations. The main arguments may be summarized this way : 1) Leibniz argues in favour of conceptualism. 2) This position implies a particular kind of ontologic engagement, in which consists mainly the suarezian heritage of leibnizian metaphysics. 3) One of the consequences of the conceptualism is the development of a intensional logics. This logics is not incompatible with the concept of class. 4) The intensional logics requires that an ontologic status be deserved to universals. 6) It has obliged leibniz to broaden the meaning of the fundamental logic relation, so that the inherence has become more and more a simple connexion. 7) The chapter 3 constitutes an attempt of evaluation of leibniz's ontology, which uses the tradition of the ontological square. It is demonstrated that leibniz meant to keep the two dimensions of ontology, while criticizing dramatically the notion of accident and profoundly modifying the fundamental relations of inherence and predication.

Abstract FR:

Pour rendre compte de la théorie leibnizienne de la vérité, l'auteur a choisi de procéder de manière généalogique. La généalogie est d'abord effectuée dans l'œuvre elle-même. Pour chaque thèse abordée, y compris pour les plus connues, on a cherché à établir les principaux moments de sa formation, en remontant aux textes de jeunesse pertinents. Mais la méthode généalogique a été aussi employée de manière externe : les fragments leibniziens sont confrontés à des textes plus anciens et le sens des concepts fondamentaux est éclairé par l'héritage de la scolastique ancienne et tardive. Par sa méthode, ce travail est le premier en son genre consacré à la logique de Leibniz dans son entier : il prolonge et élargit la perspective ouverte par le professeur Massimo Mugnai à partir de la logique des relations. Les thèses défendues peuvent être résumées de la manière suivante : 1) Leibniz défend une conception conceptualiste par ce qui se trouve thématisé comme "restriction conceptuelle des énoncés". 2) Celle-ci implique un genre particulier d'engagement ontologique (aux possibilia) en quoi consiste principalement l'héritage suarezien de la métaphysique leibnizienne. 3) le conceptualisme a eu pour conséquence aussi le développement d'une logique intensionnelle. Cette logique n'est pas incompatible avec le concept de classe. 4) La logique intensionnelle requiert qu'on réserve un statut ontologique non nul aux universaux. 5) elle a contraint Leibniz à élargir progressivement la signification de la relation fondamentale, au point que l'"inhérence" est devenue de plus en plus une simple connexion. 6) le chapitre iii constitue une tentative d'évaluation de l'ontologie, qui s'appuie sur la tradition du carre ontologique. Il est montré que Leibniz a voulu conserver les deux dimensions de l'ontologie, tout en critiquant très radicalement la notion d'accident et en modifiant profondément les relations fondamentales de l'inhérence et de la prédication.