thesis

De la dialectique hegelienne à la tragédie nietzscheenne dans l'histoire

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Besançon

Disciplines:

Abstract EN:

In the configuration of the historical conscience of the nineteenth century, Nietzsche notes a disintegration of metaphysics as a theology. But the single authority which was metaphysics, yields the place to innumerable "theisms", with a multitude of beliefs like an effect in delayed-action of the practice of the absolute authorities. To this end, tragic creativity, moment of nostalgia of ancient Greece which created the tragedy made spout out the new values which will set up from now on humanity: the Eternal Return, the Superman and Will for power. Nietzsche proposes "to reverse the platonism", i. E. The metaphysical idealism which developed, since Plato, with the principle not only of philosophy, but of the whole of the culture which it melts like company against nature of rational idealization of reality. Primarily idealistic metaphysics as a criticism of reality natural to be it in the name of the rational ideal of the spirit, is completed and is achieved with the philosophical Science of Hegel, where the absolute Spirit lasts for ever at the end of the history of the world. Then, While hegelian "wisdom" assumes the negativity of a dialectical reason to be it, the nietzschian "madness" is to reject this nihilism in the name of a tragic assertion to be it without reason. With the antipodes of hegelian Science of the Spirit, would nietzschian Art of nature be better capable to ensure the final safety o humanity thanks to its tender a surhumanity, with a superhuman elite of humanity, creative free men of the future, main sovereign individuals of their destiny, fine flower of a culture violently selective, artistico-aristocratic ? Certainly not, bus if not, why the fall in declining historicity where triumph the slaves and their weakness, why become to it reactive forces, the become-nihilist of the will, why the progress of the decline, i. E. The progress of the culpability, resentment, bad conscience and ascetic ideal. . . If all went for best with primitive paganism? There is no safety final, but only temporary, transitory, momentary ; the decline is destiny, like rise, and it should be liked like such, to like until misfortune, the suffering and dead - "Amor fati"! Thus is not it eternal recurrence without eternal departure, not of reaparition-meeting without disunion-disappearance, not of auroral repetition without twilight difference. With through wouldn't its "philosophy with the hammer", its philosophy criticizes which proposes "to reverse the platonism", Nietzsche, be, like Heidegger claims, the last metaphysician, the ultimate one and supreme nihilist ? This is, in brief, in summary, the contents and the problematic of this thesis which includes/understands two parts, one consecrated to analyzes of the nihilist thought "given to denying " (dialectical) ; the other one to "affirmative" creation (tragedian), according to two great school of philosophical thought : the German school represented by Martin Heidegger, and the french school represented by Gilles Deleuze. As regards a conclusion, it will be the subject of an assessment of the confrontation of these two large interpretations of Nietzsche, and current state of the history

Abstract FR:

Dans la configuration de la conscience historique du dix-neuvième siècle, Nietzsche note une désagrégation de la métaphysique en tant que théologie. Mais l'unique autorité qu'était la métaphysique, cède la place à d'innombrables "thèismes", à une multitude de croyances comme un effet à retardement de l'habitude des autorités absolues. A cet effet, la créativité tragique, moment de nostalgie de la Grèce antique qui a créé la tragédie fait jaillir les nouvelles valeurs qui érigeront désormais l'humanité : l'Eternel Retour, le Surhomme et la Volonté de Puissance. Nietzsche se propose de "renverser le platonisme", c'est-à-dire l'idéalisme métaphysique qui s'est développé, depuis Platon, au principe non seulement de la philosophie, mais de l'ensemble de la culture qu'elle fonde comme entreprise contre nature d'idéalisation rationnelle du réel. La métaphysique essentiellement idéaliste en tant que critique de la réalité naturelle de l'être au nom de l'idéal rationnel de l'esprit, s'achève et s'accomplit avec la Science philosophique de Hegel, où l'Esprit absolu s'éternise à la fin de l'histoire du monde. Alors, tandis que la "sagesse" hégélienne assume la négativité d'une raison dialectique de l'être, la "folie" nietzschéenne est de rejeter ce nihilisme au nom d'une affirmation tragique de l'être sans raison. Aux antipodes de la Science hégélienne de l'Esprit, l'Art nietzschéen de la nature serait-il mieux à même d'assurer le salut final de l'humanité grâce à sa soumission à une surhumanité, à une élite surhumaine de l'humanité, d'hommes libres créateurs de l'avenir, d'individus souverains maîtres de leur destin, fine fleur d'une culture violemment sélective, artistico-aristocratique ? Certainement pas, car sinon, pourquoi la chute dans l'historicité décadente où triomphent les esclaves et leur faiblesse, pourquoi le devenir- réactif des forces, le devenir-nihiliste de la volonté, pourquoi le progrès de la décadence, c'est-à-dire le progrès de la culpabilité, du ressentiment, de la mauvaise conscience et de l'idéal ascétique. . . Si tout allait pour le mieux avec le paganisme primitif ? Il n'y a pas de salut définitif, mais seulement temporaire, transitoire, passager ; le déclin est destin, comme l'essor, et il faut l'aimer comme tel, aimer jusqu'au malheur, à la souffrance et à la mort – "Amor fati" ! Ainsi n'est-il pas de retour éternel sans éternel départ, pas de réaparition-réunion sans désunion-disparition, pas d'aurorale répétition sans différence crépusculaire. A travers sa "philosophie au marteau", sa philosophie critique qui se propose de "renverser le platonisme", Nietzsche, ne serait-il pas, comme le prétend Heidegger, le dernier métaphysicien, l'ultime et suprême nihiliste ? Voilà, en résumé, le contenu et la problématique de cette thèse qui comprend deux parties, l'une consacrée à l'analyse de la pensée nihiliste "négatrice" (dialectique), l'autre à la création "affirmatrice" (tragédie), selon deux grandes écoles philosophiques : l'école allemande représentée par Martin Heidegger, et l'école française représentée par Gilles Deleuze. Quant à la conclusion, elle fera l'objet d'un bilan de la confrontation de ces deux grandes interprétations de Nietzsche, et de l'état actuel de l'histoire