thesis

Quotidienneté et ontologie : essai de non-ontologie fondamentale

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Nice

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Abstract EN:

Being and Time opened on the need to repeat the « question of being », but « started » with an analysis of « everydayness ». If our time is not very inclined to hear the ontological-fundamental project, at least it seized the « everyday » until setting it up into an authentical philosophical paradigm : from researches on the « life-world » to « ordinary language phi-losophies », from « everyday life sociologies » to various attempts to constitute it as a genuine ethical-political claim, it crosses today all our theoretical and practical ways. This work takes note of this paradigm, but projects it, on a critical mode, towards what, according to Heideg-ger, constituted its proper « place »: the ontological-daily Difference. It shows indeed, through an internal reading of the history of phenomenology, and more specifically of funda-mental ontology, that this problem represents somehow its blind focal point, and introduces certain architectonic faults in which a thought like Wittgenstein’s and a sociology like Goff-man’s are engulfed, insofar as they question implicitly what enabled it to ensure, between the two « terms » of this Difference, the continuity required by its gesture of auto-foundation : the « faktum » of « average and vague understanding of Being ». Consequently, this work pro-poses to follow the path of a « fundamental non-ontology » ; not however for itself but — echoing the « second » Heidegger — to the extent that such an « out-being » of everyday life constitutes the (non)basis from which the « question of being » requires to be asked again. .

Abstract FR:

Être et temps s’ouvrait sur la nécessité de répéter la « question de l’être », mais « commençait » par une analytique de la « quotidienneté ». Si notre époque est peu encline à entendre le projet ontologique-fondamental, du moins s’est-elle emparée du « quotidien » jusqu’à l’ériger en authentique paradigme philosophique : des recherches sur le « monde de la vie » aux « philosophies du langage ordinaire », des « sociologies de la vie quotidienne » aux diverses tentatives de la constituer en enjeu éthico-politique, la « quotidienneté » est au-jourd’hui à la croisée de nos chemins théoriques et pratiques. Le présent travail prend acte de ce paradigme, mais pour le projeter, sur un mode critique, vers ce qui chez Heidegger en constituait le « lieu » : la Différence ontologico-quotidienne. Il montre en effet, par une lec-ture interne de l’histoire de la phénoménologie, et plus spécifiquement de l’ontologie fonda-mentale, que ce problème, constituant comme son point aveugle, y introduit certaines failles architectoniques dans lesquelles une pensée comme celle de Wittgenstein et une sociologie comme celle de Goffman s’engouffrent, mettant implicitement en question ce qui lui permet-tait d’assurer, entre les deux « termes » de cette Différence, la continuité requise par son geste d’auto-fondation : le « faktum » de la « compréhension moyenne et vague de l’être ». C’est ainsi la voie d’une « non-ontologie fondamentale » qu’il se propose de suivre ; non certes pour elle-même mais bien — en écho cette fois à la pensée du « second » Heidegger — en tant que ce « hors-être » de la quotidienneté constitue le (non)fondement sur lequel la « question de l’être » exige d’être à nouveau répétée.