Abstract FR:

Prenant principalement appui sur l'œuvre de Popper, ce travail a pour enjeu essentiel de répondre à la question de savoir si une théorie de la connaissance peut servir de fondement théorique à une théorie de la société ou à une théorie politique ? Aussi, a-t-il fallu d'abord procéder à l'exposition et à l'analyse de l'épistémologie poppérienne pour montrer, ensuite, ses prolongements dans le cadre d'une théorie de la société et d'une théorie politique. En cette occurrence, la notion d' « éthique de la science », souvent occultée ou négligée, qui traverse de part en part toute l'œuvre de Popper, conférant alors au rationalisme critique sa cohérence interne et son unité, s'avère d'une importance capitale. Ainsi dans une confrontation avec des modèles théoriques comme ceux développés par Hayek et par l'éthique de la discussion d'Apel et Habermas, seront tour à tour analysés le problème de la méthode des sciences sociales, la question du libéralisme et la question de la fondation ultime de l'éthique. A ces égards, ce travail veut surtout privilégier les solutions, qui sont celles du rationalisme critique, d'une unité de la méthode scientifique et de la notion de fondation provisoire.