Les manifestations du moi chez Maurice Barrès : du culte du moi à la terre et les morts (1888 à 1899)
Institution:
DijonDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
In his first romantic works, from Sous l'oeil des barbares to Les déracinés, Barrès wonders about his own ego, one of the most complicated human notions and already subject of numerous studies. He presents the foundations of his being in the making and in development, revealing a temperament marked by his surroundings, influenced by individualities which he regards as masters. Through characters which are, for the most part, a reflection of his ego, the writer gradually asserts his personality in the space and in the time, two parameters on which appears his evolution: as a matter of fact, the Barresian being who was lonely and egotist, becomes in sympathy with his contemporaries, so increasing the space of his ego in the time. In the same way, through the imaginary, an ego appears which is always stretched between opposite, maybe contradictory states and which explains, in the binary way, the motions of his soul, always in search of an ideal unity.
Abstract FR:
Dans ses premières œuvres romanesques, de Sous l'œil des barbares aux Déracinés, Barrès s'interroge sur son propre moi, une des notions humaines les plus complexes et objet déjà de multiples études. Il présente les assises de son être en formation et en devenir, dévoilant un tempérament marque par son milieu, influence par des individualités qu'il érige en maitres. Sur ce donne, à travers des personnages qui sont, pour la plupart, une réfraction de son moi, l'auteur affirme peu à peu sa personnalité dans l'espace et dans le temps, deux paramètres sur lesquels se manifeste son évolution : en effet, de solitaire et d'égotiste, l'être barrésien devient solidaire de ses contemporains, augmentant ainsi l'espace de son moi dans le temps. Parallèlement, par le biais de l'imaginaire, se découvre un moi constamment tendu entre des états opposés voire contradictoires, qui traduit, sur le mode binaire, les mouvements de son amé, toujours à la recherche d'une idéale unité.