Diderot lecteur de "De l'homme" : l'état policé et l'état sauvage dans la "Réfutation" d'Helvétius
Institution:
Clermont-Ferrand 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
IN HIS REFUTATION OF DE L'HOMME, DIDEROT OPPOSES THE SAVAGE AND THE CIVILIZED STATES. THERE ARE MANY REASONS FOR THIS : HIS CONTRIBUTION TO THE HISTOIRE DES DEUX INDES ; HIS REFLECTION ON THE CIVILISATION IN RUSSIA, WHERE HE WAS STAYIND AT THE TIME; AND THE FACT THAT HELVETIUS'S BOOK IS PLAINLY PARTIAL TO CIVILIZED CONDITION. BOTH PHILOSOPHERS THINK THAT HAPINESS LIES IN A CONDITION NEITHER IN THE SAVAGE NOR IN THE CIVILIZED CONDITION, BUT SOMEWHERE IN BETWEEN. FROM THERE. THEY DIVERGE. HELVETIUS THINKS THAT MAN MUST BE CONTROLLED BY EDUCATION AND BY LAW; HIS POSSESSIONS, BEHAVIOR, EMOTIONS AND EVEN HIS THINKING MUST BE CONTROLLED. IN THIS THEORY, POLITICAL POWER (THE LEGISLATOR, THE SOVEREIGN) PLAYS AN ESSENTIAL ROLE. THE MAN WHO IS NOT CONTROLLED IS AN AGGRESSIVE SAVAGE. AND THE SAVAGE IS INFERIOR TO THE CIVILIZED MAN. ON THE CONTRARY, DIDEROT THINKS THAT THE SAVAGE without EDUCATION AND LAWS, IS AS WORTHY AS THE CIVILIZED MAN. THUS EDUCATION MUST BE BASED ON INNATE TENDENCIES AND TALENTS, AND ENABLE THEM TO FLOURISCH. TO MUCH CONSTRAINT IN EDUCATION CAN BE DESTRUCTIVE. LAWS SHOULD NOT BE TOO LIMITATING FOR THE SAME REASON; THEY MUST PREVENT AN INDIVIDUAL'S LIBERTY FROM INFRINIGING UPON THE LIBERTY OF OTHERS: SO THE SOVEREGN MUST BE THE FIRST TO BE CONTROLLED. HELVETIUS CHOOSES THE ACQUIRED INSTEAD OF THE INNATE, CULTURE INSTEAD OF NATURE, CONTROL INSTEAD OF
Abstract FR:
En réfutant "De l'homme", Diderot oppose l'état policé et l'état sauvage, problème qu'Helvétius n'aborde à aucun moment. Pour tous 2, le bonheur réside dans un état à mi-chemin entre le policé et le sauvage. Mais, à partir de là, ils divergent. Pour Helvétius, l'homme doit être contrôlé : par l'éducation, la loi, dans ses biens, ses compliments, voire ses émotions ou sa pensée. Cette théorie attribue un rôle essentiel au pouvoir politique (le législateur, le souverain). L'homme non contrôlé est un sauvage agressif, et le sauvage est inférieur au civilisé. L'éducation doit donc tenir compte des tendances et des talents naturels, et en favoriser l'épanouissement ; trop contraignante, elle est destructrice. De même, la loi ne sera pas trop contraignante, mais empêchera la liberté de chacun d'empiéter sur la liberté de tous ; le contrôle s'exercera en 1er lieu sur le souverain. Helvétius choisit l'acquis contre l'inné, la culture contre la nature, le contrôle contre la liberté. En choisissant de voir dans les sauvages des hommes dotés de talents et de vertu, voire héroïques, Diderot fait le choix inverse