thesis

La figure romanesque du cheval : l'exemple de deux hobereaux écrivains, Barbey d'Aurevilly et La Varende

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Le Mans

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The horse has always been a privileged character in mythology, sculpture, painting and literature in normandy more than anywhere else probably, because the animal is deeply anchored to the soil of the region. "great normans", noblemen and novelists firmly linked to the soil, barbey d'aurevilly and la varende were bound to make the horse an outstanding character in their works. As a matter of fact, the horse is omnipresent, first as an ornament, then as a romantic element, both in description and action making one with the horseman, being part of his dreams, of his body, of his mind. . . Like the centaurs of the mythology, the noblemen depicted by barbey d'aurevilly and la varende cannot be dissociated from their steeds : they derive their meaning from the horse, all the more as nothing else is left to show their singularity in a time which is no longer theirs, but belongs to democracy, science and technical progress. Isolated but interdependent, taking refuge in a sort of equestrian dandyism derived from brummell, the man and the horse support each other, but remain virtually doomed, desperatly complementary and consubstantial, identifying themselves with the end of a caste.

Abstract FR:

Le cheval a occupe de tout temps une place privilegiee dans les mythologies, la statuaire, la peinture et la litterature. En normandie plus qu'ailleurs sans doute, du fait du profond ancrage de l'animal dans le territoire regional. "grands normands" entre tous, hobereaux ecrivains fermement attaches a leur terroir, barbey d'aurevilly et la varende se devaient de sacrifier au cheval et d'en faire une figure marquante, essentielle, de leur oeuvre. Le fait est que le cheval s'y revele omnipresent, en tant qu'element ornemental, puis romanesque, au point de ne faire plus qu'un, dans la description et dans l'action, avec le cavalier, de s'integrer a sa reverie, de participer de son corps comme de sa psychologie. . . Tels les centaures de la mythologie, les hobereaux depeints par barbey et la varende sont indissociables de leurs montures et puisent leur essence dans le cheval, d'autant qu'ils n'ont plus guere que lui pour manifester leur singularite dans une epoque qui n'est plus la leur, mais celle de la democratisation, en meme temps que de l'avenement de la science et des techniques. Isoles mais solidaires, refugies dans une sorte de dandysme equestre adapte de brummell, l'homme et le cheval s'etaient mutuellement, mais demeurent virtuellement condamnes, leur complementarite et leur consubstantialite desesperees incarnant comme le crepuscule d'une caste.