thesis

Théâtre et théâtralité dans l'oeuvre de Raymond Queneau

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

On the one hand, Queneau's dramatic work is composed of a few complete plays, “En passant” being the most representative amongst them. On the other hand, the theatrical activity of the author is revealed by a relatively large number of unpublished writings designed for the theatre (written between 1940 and 1950), which reach varied stages of construction. Besides, his talent as a playwright appears in his poetry and his novels, in a more subtle but undisputable way: many characteristics (writing, characters, structural and intertextual elements) confers his whole work a theatrality which aroused and still arouses the interest of adapters, directors and spectators. Multifold works have been adapted for the stage. Nevertheless, a paradox is worth considering: Raymond Queneau has not always shown a patent interest in drama. His attitude toward theatre has often been reserved (in his discussions, his writings, his reactions), even if his work is fraught with an undeniable dramatic density and even if theatrical subject matters are to be found throughout in work ; indeed, he seems to prefer entertainments regarded as more trifling (such as the circus, the music-hall, the cinema). This could explain the reason why his dramatic work remained scanty. More deeply, it would confirm some of the tendencies in Queneau's work: staging of the language (rather than characters), the will to master his own writing and not to be deluded by seemingly artificial limits: beyond the constraints of the genres, the sole momentous constraint the writer (poet- novelist-playwright) cannot escape is the literary process

Abstract FR:

L'œuvre dramatique de Queneau est composée de quelques pièces intégrales, dont « En passant » est la plus représentative. D'autre part, un nombre relativement important d'écrits destine à la scène, arrivés à des stades d'élaboration variables et restes inédits, attestent l'activité théâtrale de l'auteur, essentiellement entre 1940 et 1950. Ses talents de dramaturge se manifestent en outre, d'une manière plus secrète mais incontestable, dans son œuvre poétique et romanesque: écriture, personnages, éléments structurels et intertextuels, maintes caractéristiques confèrent a l'œuvre entière une théâtralité qui a suscité et suscite l'intérêt des adaptateurs, metteurs en scène et spectateurs; des œuvres multiples et diverses ont été portées a la scène. Néanmoins un paradoxe mérite réflexion: Raymond Queneau n'a pas toujours prête un intérêt manifeste au théâtre; même si son œuvre est chargée d'une indéniable densité dramaturgique, même si la thématique théâtrale la parcourt de bout en bout, l'attitude de l'auteur à l'égard du théâtre est souvent réservée (dans ses propos, ses écrits, ses réactions) ; il semble lui préférer des arts du spectacle apparemment plus futiles (cirque, music-hall, cinéma. . . ). Voilà qui expliquerait que l'œuvre dramatique soit restée limitée, et qui, plus profondément, confirmerait certaines tendances de l'œuvre quenienne: mise en scène du langage (plutôt que de personnages au sens classique du terme), volonté de rester maitre de son écriture, et de ne pas se laisser abuser par des limites passant pour artificielles : au-delà des contraintes génériques, seule compte celle à laquelle l'écrivain (poète-romancier-dramaturge) ne peut échapper : le travail littéraire