thesis

Le surréalisme et l'Antiquité : étude poétique et picturale du mythe de Narcisse dans les oeuvres de Salvador Dali et André Masson

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Reims

Disciplines:

Abstract EN:

The attitude of surrealism towards antiquity and greek mythology is ambiguous : it combines suspicion and attraction. So surralists shown a particular predilecion for the myth of narcissus, as its presence in their litterature as much as in their painting attest it. Concerning the illustration of this myth, André Masson and Salvador Dali are the most representative artists in the surrealist movement : they both composed poetical texts, oil-paintings or drawings about this subject. Dali represented this theme twice in his career : the first time in 1936-37, with his famous metamosphosis of narcissus, the second time in joung narcissus asleep dated from 1980. In Masson's production, the subject appears seven times, between 1934 and 1973. Both of these artists knew the metamorphoses of Ovide, but their respective personnality, associate to the reading of modern texts, interfere in their interpretation of the myth. So that the differents in comparison with the antique text lead to a "rewriting" of the myth, interpreted by the means of psychoanalysis. To choose this myth is not innocent for an artist, as Paul Valery shown it. If Salvador Dali asserts that his ambition was to expose the narcissism in his work, he parallely exhibits his own perversity. With this myth, Masson conjures up the suicide associated to the existence of a sado-masochist element included in each humain being. Then, the subject changes to illustrate a fusion of man and nature and an existential philosophy.

Abstract FR:

L'attitude du surréalisme a l'égard de l'antiquité et de la mythologie grecque semble parfois ambiguë car elle allie défiance et attraction. Ainsi, les surréalistes ont montré un gout tout particulier pour le mythe de narcisse comme le prouve sa récurrence tant dans la production littérature que picturale du mouvement. En peinture, André Masson et Salvador Dali sont paradigmatiques de la représentation de ce mythe dans le mouvement, le récit de l'éphèbe amoureux de lui-même sera à l'origine, chez les deux artistes, d'une production tant picturale et poétique. Dali peindra sa célèbre métamorphose de Narcisse en 1936-37 avant de reprendre le sujet en 1980 dans narcisse jeune endormi. Alors que Masson traitera le thème dans sept œuvres s'échelonnant de 1934 à 1973. Tous deux se sont inspirés des métamorphoses d’Ovide mais, si l'on distingue en filigrane des traces d'intertextualité, l'intervention de la sensibilité et des préoccupations de chaque artiste, associée a l'utilisation de sources littéraires plus modernes, parasite le texte antique. Des lors, les écarts par rapport à la tradition menant à une "réécriture" partielle du mythe, sous l'influence notamment de la psychanalyse. Choisir ce mythe pour un artiste n'est pas gratuit comme l'a montré Paul Valéry. Alors que Salvador Dali y voit à la fois l'occasion d'exposer pédagogiquement le narcissisme et de représenter son malaise existentiel jusqu'à sa rencontre avec gala. André Masson l'abordera a la lumière d'une réflexion sur le suicide qui privilégie dans la formation du moi l'élément