Formes logiques et structures ontologiques dans quelques langues bantu : problèmes de quantification, de temporalité et considérations autour de quelques constantes logiques
Institution:
Lille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The research proceeds by applications of formal methods to some bantu cultural archetypes. These one are of doxastic and linguistic types, or certain well-grounded discursive practices. First, the reconstruction of the argumentation general abstract's form proper to Bantu oral traditions reveals that the use of proverbs, as strategic premises in arguments, involves systematically the defeasibility of these later. This fact induces a kind of Non-Monotonicity of the inference ; that means this argumentation's form makes use of an unstable derivability relation. Next, the logical handling of statements relating to the "empty references", proper to Bantu languages, reveals that the notion of "being empty", although indicating some relative ontological vacuum, suggests that the ontological commitment of the existential quantifier depends on the speaker's localisation on the Time axis, and also on the cultural vision which informs the perception of epistemic agents. So, temporality and cultural schema of representation naturally affect the existential quantification's operation. Lastly, the modelling of the Bantu-Punu doxastic form relative to oneiric phenomenon has given the following results : 1°) the oneiric sphere is the way by which the epistemic agent and cognitive subject fills out his relation to the world and goes beyond the limits of the objective time by contracting the natural chronology of historical events ; 2°) in parallel, there is deduced an abstract form of time consisting in a branching frame. Some additional considerations take on the material implication's connective
Abstract FR:
La recherche procède par application des méthodes formelles à des archétypes culturels bantu, d'ordre langagier, d'ordre doxastique ou encore des pratiques discursives culturellement enracinées. Premièrement, la reconstruction de la forme générale abstraite du processus d'argumentation dans les traditions orales bantu révèle que l'usage des proverbes comme prémisses stratégiques dans les arguments, entraîne systématiquement la défaisabilité de ces derniers. Ce qui induit une sorte de Non-Monotonicité de l'inférence et revient donc à dire que cette argumentation est une forme défaisable qui fait usage d'une relation de dérivabilité logique non stable. Ensuite, l'analyse des énoncés portant sur les "références vides", propre aux langues bantu, révèle que la notion d'"être vidé", en indexant une vacuité ontologique relative de certains objets du domaine, laisse sous-entendre que l'import ontologique du quantificateur existentiel dépend de la situation du locuteur sur l'axe du temps et de l'action du schème de représentation culturel qui modèle l'aperception des agents épistémiques : temporalité et idéologie influent donc naturellement sur l'opération de quantification existentielle. Enfin, la modélisation de la forme doxastique bantu-punu relative au phénomène onirique a donné les résultats suivants : 1°) la sphère onirique est la voie par laquelle le sujet épistémique complète son rapport au monde et transcende le temps objectif en contractant la chronologie des événements historiques ; 2°) parallèlement il y est déduit une forme abstraite du temps comme une structure en ramifications. Quelques considérations annexes portent sur l'implication