thesis

Esprit et société (la philosophie sociale de J. -M. Gérando)

Defense date:

Jan. 1, 2012

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Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Is there a politics of individualism ? - The work of spiritualist philosopher and philanthropist Joseph-Marie de Gérando (1772-1842) appears as a good point of view on this issue, although the idea of a sociological spiritualism may seem paradoxical. This study follows therefore what happens to comparative method through the various aspects of the philosophy of this little known although crucial author. His contributions to the Ideology and psychology, anthropology, grammar, comparative literature, philanthropy and administration, his work for the education of deaf-mutes are considered in this perspective. The main result of this work can be summarized simply as the spiritual paradox. Spiritualism, which Gérando is one of the first representatives, as it gets into interiority, opens to concrete practices and to an original form of comparative approachs, as if its introspective tendency naturally led him to a turnaround point able to show the weakness of subject "dispositif". In another aspect, we establish how took place the transition from "ideology", in the sense that this term has for Ideologues, sensualist philosophers of the Directoire, to the "ideology" in the sense of cultural anthropology (the social ideas). From this point of view, the specific contribution of spiritualism would have been to constitute the mind as an area of elaboration for the concept of "social".

Abstract FR:

Y a-t-il une politique de l'individualisme ? - L'œuvre du philosophe spiritualiste et philanthrope Joseph-Marie de Gérando (1772-1842) apparaît comme un bon point de vue sur cette question, quoique l'idée même d'un spiritualisme sociologique puisse sembler paradoxale. Cette étude se donne dès lors pour tâche de suivre le destin de la méthode comparative à travers les divers aspects de la philosophie de cet auteur mal connu quoique crucial à plusieurs égards. Ses contributions à l'Idéologie et à la psychologie, à l'anthropologie, à la grammaire, à la littérature comparée, à la philanthropie et à l'administration, son œuvre pour l'éducation des sourds-muets y sont considérés dans cette perspective. Le principal résultat de ce tavail peut se résumer simplement sous le nom de paradoxe spiritualiste. Le spiritualisme, dont Gérando serait un des premiers représentants, à mesure qu'il gagne vers l'intériorité, s'ouvre ici aux pratiques concrètes et à une forme originale de comparatisme, comme si sa pente naturellement introspective le consuisait à un point de rebroussement propre à mettre en défaut le dispositif du sujet. Sous un autre aspect, on établit la façon dont s'est opéré le passage de l'Idéologie au sens que ce terme a chez les Idéologues, phiosophes sensualistes du Directoire, à l'idéologie au sens de l'anthropologie culturelle (les idées sociales). De ce point de vue, la contribution propre du spiritualisme aurait été de constituer l'esprit comme domaine d'élaboration pour la notion de social.