Étude et édition critique du theâtre de Fatouville (1681-1687)
Institution:
Bordeaux 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Anne Mauduit de Fatouville, a Counsellor of the Cour des Aides de Rouen, first wrote scenes and then full plays for the Italian Comedy at the end of the seventeenth century in Paris. Since he was the very first to provide the Great Arlequin’s Company with scenes in French, he played a major part in the story of the Commedia dell’arte in France. The main introduction tries to make the specificities and the evolution of this theatre stand out in order to understand how it succeeded in charming the audience of that time better. While analysing the components of the performances and the language, it endeavours to bring this fin de siècle theatre back to life- a theatre which mirrors a world, a snapshot of daily life at that time with all its specificities which are so many ingredients fostering laughter. Not only has each published comedy got its critical edition, but it is also preceded by a presentation that brings its characteristics to light. The published plays make up a whole thanks to Dominique Biancolleli’s outstanding performance of Arlequin. Thus the plays deal with the period between 1680 and 1687. Despite the fact that the first plays are very much incomplete due to a great amount of scenes played in the Italian language, it nevertheless brings out how could be a performance at the Hotel de Bourgogne. Arlequin Mercure Galant (1681) resorts very much to mythology while La Matrone d’Ephese (1682) met with success thanks to its bitter satire of legal matters. We take delight in the production of Arlequin lingère du Palais (1682), in the satirical tone of Arlequin Protée (1683), in the wonderland of Arlequin Empereur dans la lune (1684), in the parodical style and the machinery of Arlequin Jason ou la toison d’or comique (1684), and in the realistic tone of Arlequin Chevalier du Soleil (1685). Colombine avocat pour et contre (1685), which is the most complete play, stages Scaramouche’s famous scaring lazzi. Finally, we have only but few scenes of Isabelle Médecin (1685) which testifies to the increasing importance of the feminine character and to the interest in feelings
Abstract FR:
Anne Mauduit de Fatouville, Conseiller à la Cour des Aides de Rouen, écrit des scènes puis des pièces complètes pour les Comédiens Italiens à la fin du XVII° siècle à Paris. Premier fournisseur de scènes françaises pour la troupe du Grand Arlequin, il occupe à ce titre une place clé dans l’histoire de la Commedia dell’arte en France. L’introduction générale cherche à faire émerger les spécificités de ce théâtre et son évolution afin de mieux comprendre comment il charme le public de l’époque. S’attachant aux éléments de la représentation et à la langue, elle tente ainsi de faire revivre ce théâtre « fin de siècle » qui est le reflet d’un monde, un instantané du quotidien de l’époque avec ses singularités qui sont autant d’ingrédients propices au rire. Outre le travail propre à l’édition critique, chacune des comédies éditée est précédée d’une présentation qui met en valeur ses caractéristiques. Les pièces éditées constituent un ensemble étroit lié à l’interprétation d’Arlequin par Dominique Biancolleli. Elles concernent donc la période de 1680 à 1687. Les premières sont très lacunaires, nombre de scènes étant jouées en italien, mais fort emblématiques de ce que pouvait être un spectacle à l’Hôtel de Bourgogne. Arlequin Mercure galant (1681) fait appel au mythologique tandis que La Matrone d’Ephèse (1682) connut un grand succès en raison de sa satire du monde du droit. On apprécie la mise en scène d’Arlequin lingère du Palais (1682), le sel d’Arlequin Protée (1683), le monde imaginaire d’Arlequin Empereur dans la lune (1684), l’aspect parodique et les machineries d’Arlequin Jason ou la toison d’or comique (1684), le réalisme d’Arlequin Chevalier du Soleil (1685). Colombine avocat pour et contre (1685), la plus achevée, donne lieu au fameux lazzi d’épouvante de Scaramouche. Enfin, nous ne possédons que peu de scènes d’Isabelle Médecin (1685) qui témoigne de l’émergence de la figure féminine et de l’intérêt porté aux sentiments.