thesis

Charles Péguy, critique de la critique

Defense date:

Jan. 1, 1996

Edit

Institution:

Paris 4

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

From 1900 to 1914, within its fight against intellectualism, Charles Péguy denounced scientism and positivism invasion in literature. This new kind of literary criticism (literary history) that occurred in 1900 at both university and high school, was coming from Taine and Renan’s researches at the end of the XIXth century. The literature's teaching was modelled after history teaching and took its process from natural science and physics. The quest of facts, sources, objectivity and impartiality constituted the breviary of this discipline. On the opposite, Péguy extolled the author's critic, the genius' critic as far as the sympathy and intuition's critic. That is to say the dialogue between two thoughts, a philosophical and metaphysical dialogue. His critic is tendentious, partial and involved. That's the reason he reduce to scientism most of the authors he condemns in his texts: Renan and Taine in 1904, Brunetiere and Lanson starting from 1906. But nevertheless it results from its critic a prophetic intuition about the deadlock in which scientism drives literature and a propaedeutic to his own creation.

Abstract FR:

De 1900 à 1914, dans le cadre de son combat contre l'intellectualisme, Péguy a dénoncé l'invasion du scientisme et du positivisme en littérature. Cette nouvelle forme de critique littéraire (l'histoire littéraire) apparue en 1900 à l'université et dans le secondaire, provenait des recherches de Renan et Taine à la fin du XIXe siècle. L'enseignement de la littérature se cadrait sur celui de l'histoire et prenait aux sciences naturelles et physiques leurs procédés. La quête des faits, des sources, de l'objectivité, de l'impartialité constituait le bréviaire de cette discipline. A l'oppose, Péguy prône la critique d'auteur ; critique de génie, de sympathie et d'intuition ; un dialogue de deux pensées, - dialogue philosophique et métaphysique. Sa critique est tendancieuse, partiale et engagée. C'est ainsi qu'il tend à réduire au scientisme les auteurs qu'il condamne (à savoir : Taine et Renan dès 1904, puis Brunetière et Lanson à partir de 1906). Mais il résulte malgré tout de sa critique une intuition prophétique de l'impasse à laquelle allait conduire le scientisme en littérature et une propédeutique a sa création.