thesis

Virginie Ancelot, femme de lettres au XIXème siècle

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Abstract EN:

Born in Dijon, Virginie Ancelot (1792-1875) was a woman in letters. Her temperament left its mark on her contemporaries, as well as the activities of her salon and her theatrical or novelistic works. Indeed, for forty years, rising above the political upheavals of her time, she received and came close to the elite : of the literary circles (Chateaubriand, Vigny, Hugo, Balzac, Stendhal. . . ), of the artistic world at large (Delacroix, Gerard. . . ). Between classicism and romanticism, her salon reached its climax under the Monarchie de Juillet. It became a center of influences where the games of patronage helped promote the career of her husband, Jacques Ancelot, as well as that of her close friends, until the supreme achievement of the Académie Française. In cooperation with her husband, she managed the theatre du vaudeville. Throughout this period, her renown gradually spread through the theater world. She wrote extensively, both for the Comédie-Française and for secondary stages. She became the “spoiled child of fortune”. Her oeuvres showed cunning and efficiency. Her style also lay within a strategy that aimed at promoting an original image of women, reflecting the conformity of a century that was often crual towards them end their deepest aspiration for modernity. A kind of “echo sonore” of her century, Virginie Ancelot embodied its traumatisms, doubts and a passionate quest for the absolute.

Abstract FR:

Née à Dijon, Virginie Ancelot (1792 - 1875) est une femme de lettres dont le caractère, à travers son salon, comme son œuvre théâtrale et romanesque a marqué ses contemporains. Pendant quarante ans, de 1824 à sa mort, par-delà les bouleversements politiques, elle a en effet côtoyé et accueilli l’Elite du monde littéraire (Chateaubriand, Vigny, Hugo, Balzac, Stendhal,. . . ), artistique (Delacroix, Gérard,. . . ) et politique (Marmont, Guizot. . . ) : entre classicisme et romantisme, à son apogée sous la Monarchie de Juillet, son salon est devenu un centre d'influences où les jeux de clientélisme ont œuvré à promouvoir la carrière du maitre de maison, Jacques Ancelot, comme de ses intimes, jusqu'à la reconnaissance suprême de l'Académie. Associée à son mari dans la direction du théâtre du vaudeville, la renommée de cette femme d'esprit s'est étendue au théâtre : pour la Comédie-Française et les scènes secondaires, « l'enfant gâtée du succès » a beaucoup écrit. Son écriture, prolongée par des romans, s'est inscrite dans une stratégie de promotion d'une image originale de la femme, reflet des conformismes d'un siècle souvent cruel avec les femmes et des aspirations profondes de sa génération à la modernité. « Écho sonore » de son siècle, Virginie Ancelot en illustre les traumatismes, les doutes mais aussi la quête passionnée d'absolu.