thesis

Le bâtiment de la langue française selon Louis Meigret

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Nov. 8, 2019

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Abstract EN:

The thesis presents the contributions of L. Meigret (1550 - ca 1558) in the history of linguistic theories, both in terms of his general vision, as well as concerning his phonological, morphological and syntactical analyzes. It relies on the thematico-quantitative approach, in focusing on recurring themes under the pen of the grammarian, such as portrait (portraiture), bâtiment (building), superfluité (superfluity), usurpation, gouvernement (government), détermination, démonstration, résolution, and so on. Before two main parts, Chapter I examines the connotations of bâtiment, which reveal the influence of the perspective in painting during the grammatisation of French. In dealing with problème de lettres (problem of letters), the first part proposes to consider Meigret as a grammairien-typographe (grammarian-typographer), his alphabet as a linguistic engineering, and his quest for a phonographic writing as the culmination of a new grammatological paradigm at the Renaissance. Under the name of études de syntaxe (studies of syntax), the second part sets out to reveal its quality as a syntactician, in his dependent descriptions of language phenomena at all levels, in his pragma-semantic and pronominal researches, especially around the article, and in its innovations in metalinguistic tools, such as termes localisateurs (terms of locating) and la technique de résolution (the technique of resolution).

Abstract FR:

La thèse présente les apports de L. Meigret (1550 – ca 1558) dans l’histoire des théories linguistiques, tant au niveau de sa vision générale, que de ses analyses phonologiques, morphologiques et syntaxiques. Elle s’appuie sur l’approche thématico-quantitative, en portant sur les motifs récurrents sous la plume du grammairien, tel que portrait, bâtiment, superfluité, usurpation, gouvernement, détermination, démonstration, résolution, etc. Avant deux parties principales, le chapitre I examine les connotations de bâtiment, qui révèlent l’influence de l’imagerie perspective dans la grammatisation du français. En traitant des « problème de lettres », la première partie propose de considérer Meigret comme un grammairien-typographe, son alphabet comme une ingénierie linguistique, et sa quête d’une écriture phonographique comme l’aboutissement d’un nouveau paradigme grammatologique à la Renaissance. Sous le nom d’« études de syntaxe », la seconde partie s’attache à révéler sa qualité de syntacticien, dans ses descriptions dépendancielles des phénomènes langagiers à tout niveau, dans ses recherches pragma-sémantiques et pronominales notamment autour de l’article, et dans ses innovations dans les procédés métalinguistiques, comme des termes localisateurs et la technique de résolution.