thesis

Magie et surnaturel dans les romans de chevalerie en France au XIIIème et au XIVème siècle

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This research is based on edited texts (le chevalier au papegau or berinus have been till then little studied) and on manuscripts (tristan, artus de bretagne. Guiron le courtois and perceforest). The themes discussed put forward topoi which appear in several romances. They deal with time and space, objects, animals and monsters, fairies, enchantress and witches, enchanters, soothsayers and spirits. These topoi have their roots both in erudit latin literature and oraly transmitted beliefs and supersitions. They have their own particular structure and logic, which is that of imagination. The authors seem to be sceptical as to the superstitions. The episodes dealing with magic and supernatural express desires and fears, but not real beliefs. In the xivth century, the marcels are tricks and festivals. They are not based on supernatural creatures wose existence is indoubted, but they are connected to psychology and errors of perception. Science becomes a source of wonder. The marvellous is linked to a certain humanism.

Abstract FR:

Cette recherche porte à la fois sur des textes édités (certains, comme le chevalier au papegau ou berinus sont peu étudiés) et sur des manuscrits, le Tristan en prose, Artus de Bretagne, Guiron le courtois, et Perceforest. Une approche thématique a permis de mettre en évidence des topoi qui se retrouvent d'un roman à l'autre. Elle concerne le temps et l'espace, les objets, les animaux et les monstres, les fées, les enchanteresses et les sorcières, les enchanteurs, les devins, et les esprits. L'existence de topoi s'explique en partie par des origines communes. Les sources écrites sont tantôt romanesques et écrites en langue populaire, tantôt ce sont des textes latins savants, datant de l'antiquité ou du moyen âge. Il existe aussi des sources orales, des croyances, des superstitions, remontant à d'anciens mythes, le plus souvent d'origine celtique, et réduits à des vestiges folkloriques. D'autre part, ces topoi sont dus au fait que l'imagination à une rationalité, des structures logiques propres. Certaines sont intemporelles, d'autres, plus historiques, témoignent des rêves et des pensées de l'homme du moyen âge. Les épisodes magiques et surnaturels ne semblent pas exprimer une croyance, mais sont plutôt nourris par l'incertitude et le scepticisme. Le merveilleux répond aux désirs, le fantastique exprime les craintes et les angoisses. Au XIVème siècle, plus qu'aux siècles précédents, le merveilleux est volontiers ludique, comique. On y retrouve le gout pour les spectacles qui caractérise cette époque. Au lieu de reposer sur des créatures surnaturelles dont l'existence est objective, il est interprété en termes psychologiques ou pose comme une erreur des sens. La science devient un sujet d'émerveillement. Le merveilleux témoigne d'un humanisme certain.