La sémantique de la coordination
Institution:
Clermont-Ferrand 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In this work, we have explored the treatments applied to coordination in different grammars and modern linguistic theories, with the purpose of determining the entities that can be coordinated and putting forward a meaning for the prototypical conjunctive connector of the french and arab languages. We have shown the limits of traditional grammars and the inappropriate nature of the modular approach. The autonomy of syntax, the traditional structure of constituents and the traditional system of categorization have neither enabled the generative grammar and other postchomskian formalisms to perceive the nature of the similarity of the conjuncts required by the principle of coordination itself, nor permitted to account for all coordinate structures. We retained a non-modular approach and adopted the conceptual categorization which is defended by langacker in his cognitive grammar, with a few modifications. Moreover, we have chosen another structure of constituents, which seems to be more appropriate. On the basis of these choices, we have shown that the coordinate conjuncts should be structurally equivalent and semantically linkable, and that their similarity mainly comes from the mode of conceptual organization. These choices and the numerous examples we analysed lead us to put forward "the simultaneous validation of the conceptual entities" as the only meaning of the prototypical conjunctive connector, and to bring to the fore the fact that the connector of coordination composes with the conjuncts and with all the constituents of utterance to build a signification.
Abstract FR:
Dans ce travail, nous avons exploré les traitements réservés à la coordination dans différentes grammaires et théories linguistiques modernes, avec pour objectif de déterminer les entités coordonnables et de proposer un sens au connecteur conjonctif prototypique du français et de l'arabe. Nous avons démontré les limites des grammaires traditionnelles et le caractère inadéquat de l'approche modulaire. L'autonomie de la syntaxe, la structure de constituants et le système de catégorisation traditionnels n'ont pas permis à la grammaire générative et aux formalismes postchomskiens de déceler la nature de la similitude des conjoints requise par le principe même de la coordination, et de rendre compte de toutes les structures coordonnées. Nous avons retenu une approche non modulaire et adopté la catégorisation conceptuelle que Langacker défend dans sa grammaire cognitive, moyennant quelques modifications. Nous avons choisi en outre une autre stucture de constituants qui nous paraît plus adéquate. A partir de ces choix, nous avons montré que les conjoints coordonnés doivent être structurellement équivalents et sémantiquement associables, et que leur similitude relève essentiellement du mode d'organisation conceptuelle. Ces choix et les nombreux exemples que nous avons analysés nous ont amené à proposer "la validation simultanée des entités conceptuelles" comme seul sens du connecteur conjonctif prototypique, et à mettre en évidence le fait que le connecteur de coordination compose avec les conjoints et avec tous les constituants de l'énoncé en vue de la construction de la signification