Abstract FR:

L'attraction simonienne pour le phenomene temporel passe par un eventail de representations individuelles exaltant a la fois la sensation-perception du monde exterieur et son interpretation par le biais d'une intimite pregnante. Ainsi, l'interrogation de l'origine oscille entre la fascination du cosmos et l'attachement a la lignee familiale, entre l'enigme du commencement et celle de la cyclicite. Cette apprehension, situee au confluent de l'h(h)istoire, est prolongee par le va-et-vient d'un flux memoriel permettant le rapprochement de temps et de lieux epars. Enfin, dans cette actualisation de l'en-dehors, se pose, en tant que coordonnee temporelle fondamentale, la problematique de la realite accordee ou non au monde observe. La particularite de ces differentes representations est la destructuration deroutante dont elles sont l'objet : emiettement de l'agencement chronologique mettant en peril la linearite referentielle et structurelle du roman, coexistance de <donnees> temporelles apparamment antithetiques, dechronologie engendree par le mouvement memoriel, pervertissement de la coherence du sens de l'histoire. Il en resulte alors non pas un temps mais plusieurs temporalites qui se lisent les unes dans les autres, delivrant une multitude d'effets et de reflets. L'acceptation d'une telle situation reside dans une pratique scripturale livree a son travail instituant la mise sous tutelle du passe par le present de l'ecriture, lequel s'erige comme le seul moyen producteur de s'accorder avec le temps.