thesis

La lecture romanesque au dix-huitieme siecle et ses dangers. "le peche de lecture"

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Abstract EN:

In the 18th century, the reading of novels cannot be envisaged without mentioning its dangers. It is considered as a perverse. Addictive habit. Solitary colloquy frightens. The novel is automatically engraved upon the mind, inducing dreaming. Escapism becomes inseparable from a guilty conscience. Writers and readers oscillate between fascination and fear. What, in the rites of reading at that time, justified suspicion on the part of the religious and medical authorities, who described the reading experience as likely to corrupt and alienate ? were reading addicts searching for existential reference of did they position fiction in an area beyond reading ? the danger entailed by the novel is to be found in its baleful contents, its mental dispositions. Likely to confuse, its over-seductive style, and the weakness of the reading public. Hosw was its noxious role perceived ? in the first part, the sin of reading is described. In the second, melancholia's sweet cruelty is investigated. In the 18th cenruty, passion for the romanesque is but a disorder of imagination. To counter this hostility, novelists attempt to prove the

Abstract FR:

Le 18eme siecle ne peut concevoir la lecture des romans sans parler de ses dangers. Il voit en elle une habitude perverse, une drogue. L'entretien solitaire effraie. Le roman s'imprime automatiquement dans l'esprit, donne naissance au reve. Evasion et mauvaise conscience deviennent inseparables. Lecteurs et ecrivains hesitent entre fascination et crainte. En quoi les rites de parcours justifiaent-ils la mefiance des autorites religieuses et medicales qui decrivaient une experience capable de corrompre ou d'aliener ? les liseurs ont-ils cherche des referents existentiels ou etabli la fiction dans une region d'outre-lecture ? le danger du roman provient de son contenu nefaste, de dispositions mentales susceptible de troubler, du style trop seduisant et de la faiblesse du public. Comment pervevait-on son role pernicieux ? la premiere partie decrit le peche de lecture. La seconde examine la cruelle douceur de la melancolie. Pour le 18eme siecle, la passion du romanesque reste une maladie de l'imagination. Contre cette hostilite, les romanciers esaient de prouver l'innocuite de la lecture selon trois strategies : - une offensive moralisatrice opposant education a seduction. La lecture devient alors pedagogique (partie 3) - une defense de la litterarite qui affranchit le roman de la morale et demystifie le lecteur devenu juge (partie 4) - un retour au trajet vertueux a partie de 1750. La lecture larmoyante permet l'emergence d'une morale endormie (partie 5). La rhetorique liminaire qui interiorise la condamnation, veut aussi disculper le roman (partie 6) tandis que la presse litteraire parle moins de peche ou de nevrose (7). La partie 8 interprete les raisons du malaise ; la 9 montre que la lecture cesse progressivement d'etre un mal. En 1770 les droit de l'imagination s'imposent. On tolere l'onirisme, on revendique la liberte de regner sur un horizon imaginaire ou s'epanouit la creativite du moi.