Le plurilinguisme spontané des habitants de Belleville et de la Goutte d'Or (Paris) : aspects sociolinguistiques et action sociale
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This theses describes, interpret, and analyse the communicational acts of a group of inhabitants of 2 Parisian districts; Belleville and la Goutte d'or. These areas are good models because they alow, through the study of the inhabitants speech, the analysis of how multilinguisme develops, confronts, and adjusts when faced with the demands of modern urban life. The three main basic socialinguistical problems posed are the following: the management of spontaneous multilinguialism : Parisian miltilinguism is marked by strong opposition between the official language, which is prestigious and dominant, and numerous minority "discredited" languages. Even if there is social condemnation of the use of languages, other than French, they continue to develop, and what is more, networks with distinct cultural characteristics are formed based on, and using these languages. It is these networks that contribute to the differentiation of certain cultural districts from the rest of the city. The relationship between the social identity of the subjects and the feeling of belonging to a cultual community. It was noted that the linguistic attitudes that are developed within a superior social system, bring about a devaluation of non-French mother tongues. This relationship appears as a dynamic process between the existence of two realities i. E. ; multilingualism and the districts, where these populations have developed a sub-society through their own social dynamics, economics, culture and identity.
Abstract FR:
Cette thèse décrit, interprète et analyse les actes communicatifs produits par une partie des habitants de deux quartiers parisiens : Belleville et la goutte d'or. Ces terrains permettent d'analyser comment se construisent, s'affrontent et s'ajustent, dans le discours des locuteurs, les dynamiques plurilingues mêlées aux exigences de la modernité dans la ville. Plus particulièrement, les trois problèmes sociolinguistiques essentiels qui sont poses sont les suivants. La gestion du plurilinguisme spontané; le plurilinguisme parisien est caractérisé par une très forte opposition entre la langue officielle, langue de prestige et les nombreuses langues minoritaires "dévalorisées". Il établie des réseaux restreints caractérisés par les valeurs culturelles propres à ces populations. Ces pratiques vont différencier ces quartiers du reste de la ville. Ainsi à travers les sentiments linguistiques un deuxième aspect sociolinguistique s'est imposé de lui-même. Le rapport existant entre l'identité sociale des locuteurs et le sentiment d'appartenance à une communauté culturelle. On constate que les sentiments linguistiques construits face à une norme sociale de niveau supérieur génèrent une dévalorisation des langues maternelles non françaises. Ce rapport apparait comme une relation dynamique entre l'existence de ces deux réalités : le plurilinguisme et les quartiers ou ces populations constituent une sous-société par leur propre dynamique sociale, économique, culturelle, ethnique voire identitaire. Le troisième aspect - le rôle de la langue officielle dans l'insertion sociale des migrants. Une microanalyse d'un groupe de femmes d'origine africaine et analphabètes, démontre comment les femmes se trouvent au centre d'une transgression de frontières entre ethnies et développent une mobilisation de réseaux de voisinage qui élargissent la solidarité au-delà de leur communauté spécifique.