thesis

Figures de la ville : évolution des représentations de la ville dans le roman français de 1940 à 1968

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The question, here, is: how does the town appear in the French novel from 1940 to 1968? The work has been organized in several representative and frequent images. 1- The town and the external space: terra incognita, the city as a new place, to be explored (for example: A. Robbe-Grillet, in Le labyrinthe; A. Pieyre de Mandiargues, La marge); islands, or the pronounced differentiation between the urban territory and its context (A. Camus, La peste; R. Pinget, L'inquisitoire). 2- The urban space, as "sections": subways, the town relation to the underground (M. Blanchot, Le très-haut; C. Simon, Le palace); centre and periphery, how do the central and remote districts define each other, and in the whole town (S. De Beauvoir, Les mandarins; G. Perrec, Les choses). 3- The stable town: houses, or the constitutive contexture, and the relation inside outside (J. Genet, Notre-Dame des Fleurs; N. Sarraute, Portrait d'un inconnu); ruins and monuments, where are considered peculiar points, and the historical face of the city (J. Gracq, Le rivage des Syrtes; R. Queneau, Zazie dans le métro). 4- The moving town: trajectories, for the journeys with an inner dynamic (C. Ollier, Été indien; M. Duras, Moderato cantabile); labyrinths and lee-ways, for the journeys directed by the accidents of the ground (M. Butor, L'emploi du temps; S. Beckett, Molloy). To conclude, some places have been gone through, like stations, squares, cafes, canals; as well as the properly imaginary face of the town with the recurrent myths (labyrinth, Fliegende Holländer, Éternel retour, initiatory travel,. . ); and the chronological aspect of the literary representations of the town: what a period chooses to represent, and how it will be represented itself, and how is the whole connected up.

Abstract FR:

Il s'agit ici de voir comment la ville se manifeste dans le roman français de 1940 à 1968. Le travail s'est organisé à partir de différentes figures représentatives apparaissant fréquemment dans les romans. 1- La ville par rapport à un espace extérieur : terra incognita, la ville comme lieu nouveau à explorer (exemples : A. Robbe-Grillet, dans Le labyrinthe ; A. Pieyre de Mandiargues, La marge) ; îles, ou la différenciation marquée du territoire urbain et de son contexte (A. Camus, La peste ; R. Pinget, L'inquisitoire). 2- L'espace proprement urbain, vu en "coupes" " souterrains, coupe verticale, le rapport de la ville au souterrain (M. Blanchot, Le très-haut ; C. Simon, Le palace) ; centre et périphérie, coupe horizontale, comment les régions centrales et excentriques se définissent entre elles et dans l'ensemble de l'agglomération (S. De Beauvoir, Les mandarins ; G. Perrec, Les choses). 3- La ville dans sa stabilité : maisons, soit le tissu constitutif, au niveau social, architectural. . . , et la relation dedans dehors (J. Genet, Notre-Dame des Fleurs ; N. Sarraute, Portrait d'un inconnu) ; ruines et monuments, où l'on considère des points remarquables, ainsi que l'aspect historique de la ville (J. Gracq, Le rivage des syrtes ; R. Queneau, Zazie dans le métro). 4- La ville comme mouvement : trajectoires, pour les déplacements pourvus d'une dynamique interne (C. Ollier, Été indien ; M. Duras, Moderato cantabile); labyrinthes et dérives, pour les déplacements informes par les accidents du terrain, ou le hasard (M. Butor, L'emploi du temps ; S. Beckett, Molloy). En conclusion, on a évoqué des lieux-types, tels que les gares, les places, les cafés, les canaux. . . ; l'aspect proprement imaginaire de la ville, avec notamment les mythes récurrents (vaisseau fantôme, labyrinthe, éternel retour, voyage initiatique, etc. ) ; et l'aspect chronologique, évolutif, des représentations romanesque de la ville : ce qu'une période choisit de représenter, comment elle va elle-même être représentée, et comment l'ensemble s'enchaîne.