Les types féminins dans les romans de George Sand
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Paris 4Disciplines:
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Chez G. Sand, la signification des personnages romanesques se trouve d'abord dans leur figuration littéraire et fictive qui se distingue totalement de l'homme qui est « si rempli de contrastes et de disparates dans la réalité ». De ce point de vue, les personnages sandiens appartiennent indubitablement à la catégorie des types du XIXe siècle, comme ceux de Balzac. On peut en déduire que l'analyse des personnages en tant que "type" est indispensable pour une bonne compréhension des œuvres de G. Sand. Dans la première partie, nous analyserons les procédés de G. Sand dans la typisation de ses personnages en distinguant la typisation descriptive et la typisation narrative. Cette partie peut être considérée comme une étude formelle des personnages dans leur dimension textuelle. Dans la deuxième partie on verra que, comme tous les personnages du XIXe siècle, les personnages sandiens peuvent être considérés comme des vecteurs de la psychologie. La dimension psychologique des personnages sandiens comporte deux traits caractéristiques : ce sont des types doubles et des types traumatisés. D'abord nous analyserons les personnages doubles caractérisés par deux traits contradictoires ; ensuite nous analyserons les plaies psychologiques, les traumatismes. La dernière partie sera consacrée à l'étude des personnages sandiens en tant que types romantiques considérés sous l'un des aspects prépondérants du romantisme à savoir "la révolte". Les personnages sandiens sont en effet les figures romanesques de cette dénégation des limites et de cette aspiration vers l'individualisme qui résume l'esprit de "révolte". Cet esprit de révolte, trait romantique par excellence divise les personnages sandiens en deux catégories, ceux qui bravent la vie et ceux qui évitent la vie. Parmi ceux qui bravent la vie, on trouve le type donjuanesque, celui de l'être passionné, ensuite le type byronien, celui de l'être en quête de lui-même, et enfin le type nietzschéen, celui du surhomme. Quant à ceux qui évitent la vie, il se révèlent, soit dans leur fascination pour la mort, soit dans leur attrait pour les philosophies orientales, soit enfin dans leur goût pour l'art et la nature.