Abstract FR:

Le premier chapitre consacre a la revolte rimbaldienne confere a celleci sa portee proprement metaphysique. Comme telle, elle exhibe au coeur de l'oeuvre poetique l'espace originel et pre-objectif de l'etre a partir duquel s'elabore toute conception du monde. La violence et la mort apparaissent comme ce qui permet le devoilement de cet espace fondamental. En ce sens, dans cette remontee de la subjectivite vers l'etre, la finitude est la cle de voute de l'entreprise. Tournant de la reflexion, le 2e chapitre aborde plus resolument le probleme de l'etre en rapport avec l'ecriture du double et la production du sens en general. Le cercle de la subjectivite et de l'etre qui s'esquissait s'abime dans le silence originel, non-dit ou retrait, ultime fondement de la manifestation. La poesie devient alors tout entiere jeu de l'etre, releguant en marge du texte la subjectivite elle-meme (chap. 3). Ecriture de la discontinuite qui s'affirme de plus en plus et qui, apres une incursion dans le domaine de l'espace (chap. 4) culmine dans l'exposition de la conception du temps chez rimbaud, laquelle allie en un ulpime chiasme temporel le meme et l'autre, au coeur de la fracture etre-etant, croisement inegal dont les branches ne cessent de transgresser leur limite mais dont l' allure disloquee est seule capable de donner a la poesie son ressort pour aller plus loin.