Temps et dramatisation dans des récits écrits d'élèves de cinquième
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
We study time and dramatization in narratives written by pupils twelve or thirteen years old. They had to write the end of the same short text. A common referent has been chosen, which allowed to proceed to a comparison. Propp's theory or his successors' are not relevant. There is no underlying schema from which a text can be composed. In a text we find elements of different types which are mixed together. It is possible to say what are the necessary conditions to produce a narrative and possible to describe dramatization ‘structures but not to anticipate its particular organization. Analysis which includes dialogism enables to consider that texts are in a paraphrase situation. Bakhtine definies a triple dialogism : with preceding texts, with following texts, dialogism within the text itself (produced by locutor's discursive heterogeneity and anticipations of interlocutor's reactions). All our texts are complex narratives and represented types of times are a way to classify them. Narrative time is naturally heterogeneous : chronological time (the same for everybody) and event time (not the same for everybody) (with a pathic value). Time in a text depends on types of verbs and types of actions, on type of discursive heterogeneity, on narrative voice and point of view (through narrator and character's categories). Preceded elements may be actualized on a metaphorical way, they may create textual effects and become "dominant organizer elements". Our texts are classified in families which allowed to elaborate a stylistic between structure and individual particularity.
Abstract FR:
On a étudié l'organisation temporelle et la dramatisation dans des récits écrits d'adolescents, produits à partir d'un extrait de Maupassant. On a travaillé sur un réfèrent commun, ce qui permet de procéder a une description-comparaison des textes : leur étude ne consiste pas à opposer, comme le font les modèles proppiens, un schéma sous-jacent a la variation mais en l'analyse d'un mode de mise en mots qui n'est pas seulement actualisation d'une compétence textuelle. Il relève tout à la fois des habitudes générales de codage, de l'objet dont on parle, de la thématisassions et de la circulation discursive, (textes antérieurs et interlocution). Le texte est le fruit d'une activité de mélange, s' il est possible de dire quelles sont les conditions de base d'existence du récit et de décrire des stratégies de dramatisation, il n'est pas possible de prévoir dans son détail son mode de fonctionnement, une analyse qui intègre la notion de circulation discursive permet de prendre en compte ce qui est commun aux textes et ce qui fait leur différence ; conduit à analyser le texte même monologue comme un dialogue, comme reprise-modification des textes antérieurs, comme anticipation de la réponse d'autrui, structure par l'hétérogénéité discursive du locuteur. Les textes du corpus sont tous des récits complexes et le type de temps représente permet de les ranger en familles. Le temps du récit est par nature hétérogène : temps de la succession, de ce qui a été, de ce qui sera ; temps social identique pour tous, temps de l'évènement non identique pour tous et a valeur pathique. Son étude est soumise à cela des verbes et des actions, a l'hétérogénéité discursive, a la voix narrative et au point de vue. L’actualisation des éléments précodes peut s'accompagner d'une métaphorisation ou de la production d'effets qui peut faire d'eux des organisateurs dominants du récit. Les textes sont ranges en familles qui permettent d'élaborer une stylistique entre structure commune et particularité individuelle.