La poétique de l'espace dans l'oeuvre de Philippe Soupault
Institution:
ChambéryDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Description and analysis of Soupault's procedure for investing space in his works: from which trends, followed by the poet, does imaginativeness emerge, in order to bear up against the pangs roused by temporality? Soupault's works are achieved through a resistance to limitations and a refusal of an enclosed space that sets a being into an agonizing fixedness. The multivarious ways of breaking off are essentially disclosed by the literary subject matter, such as the part played by travels, the recurrence of unbounded spaces, his attraction for marginal figures and his tales about drifting. But breaking off, as stated by a thematic plan, is swept away by the working of an imaginativeness which comes out in a writing of metamorphosis and adequation of a being with his own self, the automatic speech, as well as the exploration of dreams, places the being in the temporality of the moment. Thus is initiated the poetics of transitory that, by an unceasing procreation in the present, attempts to resist the obsessions of memory; images don't assume any shape and vanish, as though snatched away by the lure of silence. The work is then built up in a self-effacing process, because and in spite of a will to leave no trace and create no literary work. Reading the poet's imaginary production allows a better determination of
Abstract FR:
Description et analyse des modalités d'occupation de l'espace dans l'oeuvre de Philippe Soupault : quels sont les mouvements au long desquels émerge l'imaginaire du poète pour faire face à l'angoisse devant la temporalité? L'oeuvre de Philippe Soupault se construit dans la résistance à l'enfermement et le refus des espaces clos qui fixent l'être dans une immobilité angoissante. Les formes de ruptures, multiples, se lisent essentiellement dans la thématique de l'oeuvre : rôle du voyage, récurrence des espaces sans limites, attirance pour les figures marginales et les récits de la dérive. Mais la rupture énoncée sur le plan thématique est balayée par le fonctionnement d'un imaginaire qui se révèle dans une écriture de la métamorphose et de la coïncidence de l'être avec lui-même. La parole automatique, l'exploration des rêves inscrivent l'être dans une temporalité de l'instant. S'instaure une poétique du passage qui tente de résister, en s'engendrant perpétuellement dans le présent, aux obsessions de la mémoire; les images ne prennent pas corps et s'évaporent, comme happées par la tentation du silence. L'oeuvre se tisse alors dans un processus d'effacement, en raison et en dépit d'une volonté de ne pas laisser de traces et de ne pas faire oeuvre. La lecture de l'imaginaire du poète permet de mieux cerner sa place dans le surréalisme: l'écriture de Soupault vient mettre en doute, tout en