Le rire de Michel de Ghelderode
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
-Foreword: laughter and anguish. Links between laughter and anguish, as defined in studies of laughter. - Part one: the man. From anguish to laughter. Ghelderode's anguish seems founded on his relationship with his father and with the father (god). He is afraid of sin and of woman, of priests, of death. But he exorcizes this anguish through play and feast, hoaxes, jokes, laughter. - Part two: Ghelderode's two types of laughter. Tales and poems. An analysis of the "merry" tales, taking place "long ago in Flanders", before the time of anguish, then of the "grating" works, set in contemporary Belgium. - Part three: towards stage comic. Early plays and modernist works. The dramatist's apprenticeship owes much to the Brussels puppet-shows the style of which he imitates. From 1925 onwards, he draws his inspiration from modern expressionism. In his plays written for the "Vlaamsche Volkstooneel" company, the hero, his mouthpiece, faces the contemporary world. This study deals with the protagonists (and their anguish, laughter, irony, humour), then with the comic worlds in which they act. The satire is aimed at society, but at revolutionary attempts too. - Part four: the great ghelderodian laughter. The Flemish plays. After 1930, Ghelderode sets his plays "long ago in Flanders" and turns his themes of anguish (women, priests, devil, death) into comic ones. The study deals with these themes, then with the mirthful characters which are uppermost in the comic plays, and with the grotesque ones (buffoons) which succeed them. Lastly it analyses the great cheerful plays - the author's victory over anguish. Conclusion: a description of Ghelderode's laughter, bursting from anguish in search of delivery; the comic proceeds from this laughter. Echoes of it are to be found in contemporary drama. Is this the latest expression of the tragic?
Abstract FR:
-Avant-propos: le rire et l'angoisse. Les relations entre rire et angoisse, définies par les études du rire. -1ère partie: l'homme. De l'angoisse au rire. L’angoisse de Ghelderode semble fondée sur ses relations avec son père et avec le père (dieu). Il a peur du pêché et de la femme, des prêtres, de la mort. Mais il exorcise cette angoisse par le jeu et la fête, les mystifications, les plaisanteries, le rire. -2ème partie: les deux rires de Ghelderode. Contes et poèmes. Sont analysés les récits "joyeux", qui se déroulent "jadis en Flandre", en un temps antérieur aux angoisses, puis les œuvres "grinçantes", situées dans la Belgique contemporaine. -3ème partie: vers un comique théâtral. Premières pièces et production moderniste. L’apprentissage du dramaturge doit beaucoup aux marionnettes bruxelloises, dont il imite le style. À partir de 1925, il s'inspire de l'expressionnisme moderne. Dans ses pièces écrites pour la troupe "Vlaamsche Volkstooneel", le héros, son porte-parole, affronte le monde contemporain. L’étude évoque les protagonistes (angoisse, rires, ironie, humour), puis les univers comiques ou ils évoluent. La satire vise la société, mais aussi les tentatives révolutionnaires. -4ème partie: le grand rire ghelderodien. Les pièces flamandes. Après 1930, Ghelderode situe ses pièces "jadis en Flandre" et transforme ses sujets d'angoisse -la femme, le prêtre, le diable, la mort - en thèmes comiques. L’étude évoque ces thèmes puis les figures hilares qui dominent les pièces comiques et les figures grotesques (bouffons) qui leur succèdent. Enfin sont analysées les grandes farces joyeuses, victoires sur l'angoisse. -conclusion: description du rire de Ghelderode, qui est lance en pleine angoisse et pour s'en délivrer; son comique procède de ce rire. Il trouve des échos dans le théâtre contemporain. Est-ce la plus récente expression du tragique?