Les voies d'acces a la transcendance chez baudelaire
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Abstract EN:
In his quest for transcendence, baudelaire sees himself as a man who strains for the absolute and who is perfectly aware of the necessity of persevering, but who knows his own inability to reach his aim. Why ? is he realy too weak, or is the way too narrow and not well traced before him ? what paths does he tread, or try to tread on ? first, baudelaire takes the illusory roads of wine and drugs. In this venture, he becomes the judge of his own error, and condemnes himself, with some nuances, in the paradis artificiels. This is his experience of alienation and mystification. Therefore, facing his recurrent checks, he expresses his despair. He lives his existence in failure. Time is the + ennemi ; who's omnipresence overwhelms and prevents him from acting. Everything becomes vain to the one who only consideres the flow of inexorable instants and the final abyss. But, in this long glide towards death, where all humanity is also drawn since the original sin, the poet foresees some exits, like cleared ways in the darkening forest. These are his faculties of transcendence, grasped from cosmic communion and from the law of universal analogy, that he names after the swedish mystic swedenborg, + les correspondances ;. Exploring this way, he comes across the small paths of occultism, or the blind alleys of superstition. At times he finally meets what seems to him a mystic awakening. He rediscovers the great antithesis of transcendence according to christian tradition : god, the ultimate goodness, and satan, the ultimate evil, which he associates with his own intimate duality. But, if ascetism would lead baudelaire to a way out, then this ascendent escape, that sometimes irrupts in his existence, has to pass through poetry and the cult of beauty. It is thus that he eludes time, death and himself.
Abstract FR:
Dans sa quete de la transcendance, baudelaire se definit comme un etre qui tend vers l'absolu, qui est parfaitement conscient de sa necessaire perseverance, mais qui se sent incapable d'aller jusqu'au bout de son effort. Pourquoi ? est-il lui-meme trop faible, ou la voie n'est-elle pas assez bien tracee devant lui ? quels sont donc les chemins qu'il emprunte ou tente d'emprunter ? tout d'abord, baudelaire utilise les chemins illusoires que sont le vin et les drogues. Dans cette entreprise, il est lui-meme juge de son erreur et il se condamne, avec plusieurs nuances, dans les paradis artificiels. C'est son experience de l'alienation et de la mystification. Aussi, devant ses echecs repetes, exprime-t-il son desespoir. Il vit le temps comme une chute. Le temps est + l'ennemi ; parce que son omnipresence l'ecrase et l'empeche d'agir. Tout semble vain a qui ne considere que le flux des minutes inexorables et leur abime final. Mais, dans ce lent glissement vers la mort, qui entraine d'ailleurs toute l'humanite depuis le peche originel, le poete entrevoit des issues, comme des chemins debroussailles dans la foret obscure. Ce sont ses facultes d'elevation, par la communion cosmique, a travers la loi d'analogie universelle, qu'il nomme a la suite du mystique suedois swedenborg, + les correspondances ;. En explorant cette voie, il croise aussi les petits sentiers de l'occultisme ou les impasses de la superstition. Parfois, il rencontre enfin ce qui lui parait un eveil mystique. Il retrouve la grande antithese de la transcendance selon la tradition chretienne : l'infini dans le bien, dieu, et l'infini dans le mal, satan, qu'il associe a sa propre dualite interieure. Mais si l'ascese doit mener baudelaire vers une issue, alors cette echappee ascendante, qui semble faire irruption dans sa vie quelquefois, passe par la poesie et le culte du beau. C'est ainsi qu'il se sauve du temps, de la mort et de lui-meme.