Etude comparative des emprunts à l'anglais et au français en Yoruba
Institution:
Lyon 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Spoken in certain areas of nigeria, republic of benin and togo by approximatively twenty five millions native speakers, yoruba laguage has considerably borrowed from english and french, bots official languanges of the above three countries. The stocklist of yoruba loan-works in these two europeen languages amounts to one thousand seven hundred and eighteen items. They can be classified as follow : english : one thousand two hundred and seventy seven loan-words. French : four hundred and fourty one loan-words. Borrowing is a well-known phenomenon to all modern languages. As a doubleedged knife, lexical borrowing constitutes an innovation or a renovation only when it occurs consciously and freely, otherwise it become sources of linguistic and cultural alienation. Yoruba loan-works in english and french go on increasing, which is a serious risk of appropriate steps are not taken. Only the awareness of the yoruba elites to produce more in their language (regardless their field of specialization) and the practice of a real language policy can prevent such a risk.
Abstract FR:
Parle dans certaines regions du nigeria, du benin et du togo par environ vingt cinq millions de locuteurs, le yoruba a enormement emprunte a l'anglais et au francais, langues officielles de ces trois pays. Nous y avons releve mille sept cent dix huit emprunts lexicaux, parfaitement integres dans leur ensemble au systeme du yoruba. Ils peuvent etre ainsi denombres : anglais : mille deux cent soixante dix sept items empruntes. Francais : quatre cent quarante et un items empruntes. Bien qu'aucune langue vivante ne puisse echapper a ce phenomene qui, en realite, n'est pas mauvais en soi, l'emprunt n'est qu'une innovation ou une renovation que lorsqu'il se fait avec un minimum de conscience et de liberte. Le contraire engendre souvent une alienation linguistique et culturelle. La denaturation du yoruba ne pourrait etre evitee que si l'ampleur croissante des emprunts aux langues officielles peut amener les intellectuels yoruba a prendre conscience de la necessite non seulement de travailler davantage en leur langue (quel que soit leur domaine du savoir), mais aussi d'elaborer une veritable politique linguistique permettant de maitriser et de controler durablement ce phenomene.