thesis

"Un passant qui prend froid sur la terre", Jean Cayrol : le vertige et la légende

Defense date:

Jan. 1, 1992

Edit

Institution:

Lille 3

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

This study deals with the relation between extreme situations and the state of poetry -modifications in experience-, any relation between subjectivity and language always appearing under the sign of violence or fancy. Cayrol's relation to language is a relation of figure : either one is trying, through the play concrete-abstract, or by connotations, to give back a nativity to language, or, considering words as "foreign bodies", one is basing creation on the action of subjectivity as a force upon the thicknesses of language. This dimension of language settled, one studies litterary creation through its forms one can pervert. Our study aims at showing the role of rhetorical figures as directing perception and writing (rhetoric is not decoration). Description is more important than narrative, because descridescribing is denouncing therepresentations which underly perception, because describing is catching language's reality as power of real. We found the concepts of figure and force re-operating in the building of narrative's patterns and in the treat of narrative perspective, from which fiction and simulacrum come to birth.

Abstract FR:

Ce travail étudie le rapport entre les situations extrêmes et l'état de poésie, modifications du rapport au monde, tout rapport de la subjectivité et du langage apparaissant toujours sous le signe de la violence ou de l'émerveillement. Le rapport de Cayrol au langage est un rapport de figure : soit que l'on tente, par le jeu concret-abstrait et la connotation, de rendre au langage une nativité ; soit que, considérant les mots comme des "corps étrangers", on définisse la création comme le jeu de la subjectivité comme force sur les épaisseurs du langage. Cette dimension du langage étant établie, on aborde la création littéraire à travers ses formes que l'on peut pervertir. Notre travail aboutit à mettre en avant le rôle des figures de rhétorique comme déterminant la perception et l'écriture (la rhétorique n'est pas décoration). La description s'incorpore le récit, parce que décrire c'est dénoncer les représentations qui sous-tendent la perceptionn, parce que décrire c'est saisir la réalité du langage comme équivalence du réel. Les notions de figure et de force se retrouvent dans l'établissement même des dispositifs romanesques et dans leur traitement de la perspective du récit, d'où naissent la fiction et le simulacre.