L'alternative en francais. Une approche syntaxico-semantique
Institution:
Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In french, the idea of alternative is conveyed by the word "alternative" and its derivatives, but also througt a number of linking words. The french words "alternance" and "alternative", semantically close, are different when you consider the manner in which they apprehend the related terms: the "alternance" determines elements whose main feature is that they are realized whereas the elements of the "alternative" appear as mere possibilities. This distinction can be shown using the conjunction "et" in the case of the alternance and of "ou" in the case of the alternative. Thus the alternance can be related to the process, the elements being apprehented in a same lapse of time, whereas the alternative is caracterized by "interchangeability". The terms that indicate the alternative define a set of values likely to validate the predicative relation. With the conjunction "reduplicated ou" or "soit. . . Soit" this set is a closed one, the linked elements each representing a field that is semantically distinct and covering all the possibilities of valadition. Therefore, the use of restrictive words and of words evoking doubt or correction leads to deviant ulterances. "ou", because is doesn't close off the set of all possibilities, allows a broader use and is likely to connect terms ranging from antonymy to "double denomination"; this last used can be related either by "reduplicated ou" or by "soit. . Soit". The symetric interpretation of alternative coordination or of alternative questions is challenged by rules governing the order of the related elements. The notion of enunciative rupture, the concern about the semantics of the elements (e. G. Moral values) or about particular phenomenor (e. G. "reprise") account better for this type of construction.
Abstract FR:
L'expression de l'alternative s'effectue en francais au moyen du vocable "alternative" et de ses derives mais aussi au travers de relateurs. "alternance" et "alternative", termes proches semantiquement, se distinguent cependant par la maniere d'apprehender les termes relies: l'alternance determine des elements dont la principale caracteristique est d'etre realises, alors que les elements de l'alternative apparaissent comme des possibles. Cette difference est mise en evidence par l'emploi de la conjonction "et" dans le cas de l'alternance et celui de "ou" dans le cas de l'alternative. L'alternance se situe donc au niveau du proces, les elements etant saisis dans un meme laps de temps, alors que l'alternative se caracterise par "l'interchangeabilite". Les marqueurs de l'alternative definissent un ensemble de valeurs susceptibles de valider la relation predicative. Lors de l'emploi des conjonctions "ou redouble" ou "soit. . . Soit" cet ensemble est clos, les elements relies representant chacun un domaine semantiquement distinct et couvrant l'ensemble des possibilites de validation. Aussi l'emploi de restrictifs, de termes marquant le doute ou la correction donne des enonces deviants. Le relateur "ou" en ne cloturant pas l'ensemble des possibles permet un emploi plus etendu et aussi peut-il relier des termes allant de l'antonymie a la double denomination, cet emploi-ci ne pouvant etre realise avec "ou. . . Ou" ou "soit. . . Soit". L'interpretation symetrique de la coordination alternative ou des interrogations alternatives est remis en cause par des regles regissant l'ordre dans lequel les elements sont relies. La notion de decrochage enonciatif, la prise en compte du semantisme des elements (valeurs axiologiques) ou de phenomene particulier (notion de reprise) est plus apte a rendre compte de ce type de construction.