La famille de Marguerite Audoux
Institution:
OrléansDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
During the most part of her life, Marguerite Audoux (1863-1937) undergoes a lot of trials : the death of her mother in 1866, the leaving of her father, a hard life in an orphenage (however enlightened by an important figure, sister Marie-Aimée), then her work as a sheperdess and as a farm maid servant in Sologne, and the difficult apprenticeship as a dressmaker in Paris. . . Left by her family and by men she is in love with (Henri deJoulx en Sologne and Michel Yell in Paris), Marguerite Audoux will, nevertheless, adopt her niece and her three grand-nephews. It can be said as a metaphor that she also adopted her friends, those writers that she happened to meet by chance (Charles-Louis Philippe, Leon Paul Fargue, Valery Larbaud, Octave Mirbeau and Alain-Fournier for the most famous ones). They helped her to be recognises as a writer through the success of Marie-Claire which obtained the Femina Prize in 1910. In a more general meaning, Marguerite Audoux is open to the large human family but stays independent of social, political or religious ideas. The more accurate definition of "Marguerite Audoux's family" also has to include its limits (hostility of Paul Claudel, of Charles-Louis Philippe's family and Bachelin, as well as the relative coldness of Gide). The fact of escaping traditional family ties for substitutive bonds is noticeable in her private life (first volume of this work) as well as in her litterary production second volume) in which come out the belittled characters of the biological mother, the father and the sister.
Abstract FR:
Marguerite Audoux (1863-1937) subit dans la plus grande partie de sa vie toute une série d'épreuves : mort de sa mère en 1866, départ de son père, vie difficile à l'orphelinat (éclairée cependant par un personnage clef, soeur Marie-Aimée), expérience de bergère d'agneaux et de servante de ferme en Sologne, dur apprentissage du métier de couturière à Paris. . . Abandonnée par les siens et par les hommes dont elle s'éprend et en qui elle fonde ses espérances (Henri de Joulx en Sologne, et Michel Yell à Paris), Marguerite Audoux n'en adopte pas moins sa nièce et ses trois petits-neveux. En un sens plus métaphorique, elle adopte aussi les amis écrivains que le hasard lui a fait rencontrer (parmi les plus connus : Charles-Louis Philippe, Fargue, Larbaud, Mirbeau et Alain-Fournier) et qui l'aident à connaître la gloire littéraire avec Marie-Claire, Prix Fémina 1910. De façon plus générale encore, Marguerite Audoux est ouverte à la grande famille humaine, tout en demeurant non-engagée à tous les niveaux (social, politique, religieux). Mais pour définir le plus fidèlement possible "la famille de Marguerite Audoux", il convient aussi d'en souligner les limites (hostilité de Claudel, de la famille Philippe, de Bachelin, et relative froideur de Gide). La fuite de la famille traditionnelle au profit d'autres liens de substitution se retrouve aussi bien dans l'existence (tome premier de notre étude) que dans la production littéraire (tome second) d'où émergent les personnages dépréciés de la mère biologique, du père et de la soeur, où se fait jour la situation plus que critique de la femme, notamment dans ses relations amoureuses et sa vie maritale.