thesis

Recherches narratives dans la littérature française : 1970-1979

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Abstract EN:

The French literature of the 1970s is both narcissistic and demanding, compelling a revision of narrative forms. Writing styles emerge from the story; narrative activity showing a preference for equality between narrator and character, focusing on complete viewpoints the words and thoughts of a hero are reproduced though the psycho-narration, according to evolutive conventions and manifesting themselves as polyphonic constructions. The setting for the narrative is created by the shifts in time, pace, and plot. The novel dissociates itself from slow transformation constraints by the expedient of break; duration is acted out between contractions and expansions; it is linked to the imagination while historical time remains discrete. Descriptive hypertrophy overturns textual frontiers; the sense of space rests on the pre-determined, founding itself on musings; the semiotics of space open on to the hermeneutics and ideological gambles. Structure is marked by discord: uncertainty, superimposition, unexpected twists in the story, repetitions, reflexion effects and intertextual references. The character loses his supremacy but remains obvious and clear-cut, oscillating between appearances and physical being; he reveals the unconscious; he is sometimes kept in a relational context, portraying the signs of a social referent. This period remains an aesthetic adventure for writers as well as readers

Abstract FR:

La littérature française des années 70, narcissique et exigeante, impose une révision des formes narratives. Les modalités scripturales émergent dans le récit ; l'activité narrative obéit de préférence à l'égalité entre narrateur et personnage, aux jeux complexes de la focalisation ; les paroles et pensées du héros sont reproduites par la psycho narration, rapportées selon des conventions évolutives et se manifestent par une construction polyphonique. La mise en place du récit s'effectue par le relais du temps, de l'espace, de la mise en intrigue. Le roman se démarque des contraintes à transformation lente par des procédés de rupture; la durée se joue entre les ralentissements, les dilatations ; elle est liée à l'imaginaire alors que le temps de l'histoire demeure discret. L'hypertrophie descriptive bouleverse les frontières textuelles; le sens de l'espace s'appuie sur le pré représenté, se fonde sur la rêverie ; la sémiotique des lieux ouvre sur l'herméneutique, les enjeux idéologiques. La structuration est marquée par la discordance : incertitudes, superposition, évolutions surprenantes de la fiction, répétitions, effets spéculaires et intertextuels. Le personnage perd sa suprématie mais reste désigné, caractérisé; il oscille entre le paraître et l'être corporel; il dévoile l'inconscient; il est maintenu parfois dans un schéma relationnel et porte les signes d'un référant social. Cette période relève d'une aventure esthétique tant pour les écrivains que pour les lecteurs